La souffrance et son sens pour la maladie, la guérison et la santé.

Par Dr Eric Vanden Eynde, le 05 Février 2008.
La souffrance est un état difficilement acceptable et accepté par soi-même et par les proches. Notre monde moderne a résolument déclaré la guerre à la souffrance. Mais cette guerre a-t-elle une chance d’être gagnée? Et faut-il vraiment essayer de vivre sans aucune souffrance? C’est une question philosophique fondamentale à laquelle le Dr Vanden Eynde apporte sa réflexion.
Homéopathes et patients qui se soignent homoeopathiquement sont
comme tous les autres êtres vivants qui ont gardé confiance dans leur
nature organique propre et dans la confidence du monde spirituel.
Ils agissent spontanément à la mode de la nature (= similitude) ou se rallient à leur code génétique, s’ils sont tombés malades, grâce à la prise du médicament énergétique, qui lui s’accorde à la déviation pathogène.
Ces gens là, acceptent et assument leur état organique qui ne fonctionne admirablement que tant qu’ils se comportent selon les lois universelles, c’est-à-dire tant qu’ils évoluent dans le bon sens et qu’ils vivent dans un
monde sain.
Le remède homéopathique permet la réhabilitation de l’ Energie Vitale de l’individu désaccordé. L’ Energie Vitale désaccordée est cause de malaises et le rééquilibrage énergétique provoque une réorganisation du système cellulaire « végétatif », selon le code génétique (mode de fonctionnement harmonieux et synergique préétabli).
Le corps fonctionne alors selon son code initial, en synergie et solidairement pour le bien-être de l’organisme tout entier, qui se ‘sent’ immédiatement ‘mieux’. « L’Esprit » qui habite ce corps est alors libre …de s’exprimer et de se rallier volontairement (Le Libre Arbitre Org § 9 ). Un sentiment de bien-être envahit cet homme et le pousse à agir dynamiquement…
Ainsi les connaisseurs de cet Art de guérir, mis en évidence par Samuel Hahnemann, ne peuvent plus réduire le remède homéopathique, médicament énergétique sur un support biologique neutre, à un médicament qui supprime la souffrance, comme il faut le faire en médecine classique, allopathique ou légalisée.
On se sent déjà mieux, dès qu’on est en marche dans le bon sens, sur le chemin de la guérison ! Le sentiment de bien-être est présent bien avant la guérison nosologique ou restitution organique et pas sous l’effet d’une action biochimique étrangère.
Le remède biochimique, synthétique, industriel ou pondéral (allopathique) par contre oblige le corps de dévier de sa réaction physiologique naturelle (le but est l’efficacité dans la suppression des symptômes) par les effets directs et concrets du médicament allopathique substantiel sur des cellules vivantes.
En homéopathie, c’est l’Energie Vitale dynamisée et extraite d’une substance, qui a un certain « quantum de vibrations énergétiques » qui doit correspondre au « quantum » d’énergie vitale manquant chez le patient pour réorienter les cellules dans leurs devoirs végétatifs et ainsi permettre aux organes d’exécuter leurs fonctions physiologiques originales synergiquement.
Le manque en vis natura médicatrix = VNM du malade est la cause de la perte de synergie organique, la perte de fonction ‘ad integrum’,
l’empêchement du retour à l’intégrité.
C’est le déséquilibrage de cette force vitale médicatrice qui est aussi le provocateur de symptômes indicateurs ou guides, le révélateur d’un stress mal reçu. Tant que la VNM est suffisante la guérison peut se faire spontanément et le patient échappe à l’installation d’une maladie chronique, et retrouve un équilibre salutaire dès que l’Energie Vitale s’est restaurée et re-positionnée.
La force naturelle médicatrice est innée, est présente dans tous les êtres vivants, guérissant ‘spontanément’ les ‘maladies’, qui sont toujours dues au désequilibrage énergétique soudain de l’individu ou de l’organisme, déstabilisé par un évènement physique ou psychique. Cette VNM demande donc aussi un entretien quotidien pour se tenir au minimum à la hauteur originale ! L’entretien de cette VNM est donc sous le contrôle et sous la responsabilité de l’utilisateur humain. Les plantes et les animaux ne sont jamais ‘responsables’ car ils sont innocents, sans libre arbitre et obéissant sans contrainte aux lois naturelles s’ils ne sont pas sous la maîtrise ou l’emprise de l’homme (surdoué de l’Esprit, l’Incognito !)
Cette Force Vitale Individuelle (VNM) aussi peut tomber de haut, elle peut s’épuiser à des tâches éprouvantes répétitives, parce que l’individu persévère dans une seule attitude vitale, d’égolyse ou d’égotrophie, plutôt que d’évoluer en prenant à chaque occasion, ‘le souffle’, ‘la distance’, ‘la réflexion’ … ! Donc avant et après chaque expérience l’homme peut ‘conscientiser’ et ainsi fortifier les capacités de résistance aux difficultés toujours croissantes (= formation du caractère de l’aspirant humain ou de
l’initié !)
Une maladie chronique installe ‘sa lésion organique’ petit à petit, à bas bruit, elle est centripète et vicieuse, tandis que la maladie aiguë s’éclate et crie ses symptômes sans retenue !
La maladie chronique remplace la maladie aiguë supprimée car obligée de se déposer en faisant son nid dans le corps. La maladie chronique, s’incorpore c’est à dire forme des ‘’métastases’’ morbides selon les termes de Hahnemann, parce que la nature même des choses exige toujours et en tout temps un mouvement continu, un nettoyage centrifuge pour éviter tout dépôt toxique débilitant. La stagnation dans une seule attitude est toujours centripète et pathogène. Il n’y a que le mérite qui sauve de la métastase morbide, de la maladie chronique, nous rappelle encore une fois Hahnemann. Par contre, personne n’est réfractaire ou immunisé contre la maladie aiguë, qui est centrifuge et inusitée, imprévue (= Symptôme 153).
Nous n’y pensons pas souvent mais il est évident à chacun de nous, que la Force Vitale Médicatrice est différente chez chaque individu et même variable d’un moment à l’autre. Elle est révélatrice du niveau de santé, du niveau de résistance aux situations et surtout aux difficultés que chaque homme risque de rencontrer à tout moment sur son chemin.
L’attitude de détachement, le lâcher prise d’une attitude nombrilique, le passage régulier dans le doute existentiel, dans l’état de ‘’psore’’, le langage du changement permettent toujours quelque part et à chaque fois de faire un plein énergétique, de laisser recharger les batteries, de laisser agir les forces de la nature sans les contrarier, de reconnecter spontanément et simultanément avec les deux pôles de l’aimant. le pôle tellurique sensible, matriciel yin, ♀, le ‘–‘ et l’autre pôle, cosmique, raisonnable directionnel moral, yang, ♂, le ‘+’)!
Le remède homéopathique n’est pas biochimique mais énergétique.
Sa voie d’entrée dans un corps vivant n’est pas physique, pas biochimique, il n’est pas introduit dans un tissu, ni dans un organe ; il est énergétique, c’est-à-dire qu’il réoriente le niveau vital « végétatif » des êtres malades, c’est à-dire il pousse toutes les cellules à re-fonctionner selon l’ordre préétabli par l’univers (arrêt des dysfonctions). Le niveau instinctif (=affectif) et le niveau moral (intellectuel) réagissent dès que les cellules ont commencé à réagir.
C’est normal, les changements comportementaux sont obligatoirement les premiers à se manifester après la prise d’un remède dynamique approprié, car ils ne sont pas organiques et n’ont donc pas d’inertie physique.
Le rééquilibrage des fonctions cellulaires n’aura lieu que si la similitude symptomatique entre le malade et la pathogénésie du remède est suffisante. L’Ego, propriétaire temporaire du corps qui en est aussi le responsable, qui est conscient ou non qu’un locataire immatériel, l’Esprit, sans carte d’identité, sans adresse, sans capital, l’habite en incognito, peut prolonger l’effet guérisseur du remède énergétique immatériel s’il a la présence d’esprit de s’adapter volontairement aux exigences du moment en entreprenant des actions sous son libre-arbitre, une oeuvre; s’il refuse de participer, c’est l’aberration qui prend la relève et oeuvre en créant la symptomatologie. L’état de bien-être que ressent le patient, si le remède agit, peut le pousser à prendre des initiatives nouvelles dirigées selon les besoins de restauration les plus urgents. Il oeuvre et participe à l’entretien de sa santé.
Sa nature médicatrice naturelle rechargée et éveillée lui permet d’exprimer « JE me sent mieux, malgré les symptômes d’homecleaning qui deviennent de plus en plus importants vu la charge chimique et vaccinale que subissent les êtres des temps modernes ». Plus l’intégrité de l’individu fut trahie (sous sa propre responsabilité, ou sous la responsabilité de ses parents ou maîtres), plus long sera le chemin de la restauration !
Si le médecin ou le patient comprend l’histoire pathogénétique du médicament qui ressort des études de la dynamique miasmatique des
remèdes, il peut employer les modalités ainsi que les vertus du remède guérisseur, comme référence. Les informations d’aggravation ou
d’amélioration, les vertus manquantes reconnues peuvent ainsi aider le malade à participer plus activement à l’entretien de sa santé et à
l’accélération de sa guérison organique et mentale (construire son caractère !).
L’habitant de la planète en ce 21° siècle subit une dysharmonie structurelle de l’environnement extérieur (pollution etc.) et est si habitué de vivre un confort individuel en subissant sans rejet les nouveaux systèmes industriels en médecine préventive et curative et dans la vie quotidienne, qu’il n’a même plus de répugnance aux habitudes néfastes actuelles mais plutôt une grande peur plus qu’une attirance spontanée pour une vie simple en similitude avec les lois naturelles.
L’attitude vitale humaine a tant changé sur toute la surface du globe qu’il est important de consacrer un peu de temps à réévaluer les principes de base de l’Organon et retrouver une orientation plus exacte.
Je vous propose de réfléchir aujourd’hui par cet article sur le sens fondamental humain de la souffrance et de la maladie.
« REHABILITATION de la SOUFFRANCE , de la MALADIE »
Avez-vous, cher lecteur déjà réfléchi à l’utilité de la souffrance ?
N’essayez-vous pas trop vite, cher malade, ou cher docteur, de supprimer par n’importe quel moyen, et le plus efficace le premier, déjà le tout premier symptôme qui indiquerait une souffrance si petite soit-elle ?
Ex. 1° Avec le vaccin nous attaquons un génie vivant, avant même qu’il ait pu montrer le bout de son nez. On a vraiment très peur de ces petites bêtes, considérées comme méchantes. Le parasite, le microbe et le virus ont pourtant un code génétique naturel, inné, comme tous les autres ‘génies’ vivants sur ce globe. Ils sont révélateurs d’une maladie naturelle bien spécifique nécessaire dans certaines circonstances pathologiques bien spécifiques qu’il faut reconnaître pour les éviter. Ceux qui ont peur de souffrir, font l’autruche, fuyant la réalité, en faisant confiance aux vaccins, productions industrielles à grand rendement, qui transforment sans aucun scrupule le code immunitaire original de l’hôte, souvent innocent mais parfois même conscient que c’est lui-même qui avait envoyé les chaleureuses
invitations à ces microbes et parasites. Les vaccins sont injectés et inoculés dans l’organisme vivant par des voies perforantes et perverses qui n’ont aucune ressemblance avec les voies d’entrées naturelles. Ils sont chargés et contaminés par des matériaux industriels répugnants qui polluent l’hôte et l’empêchent de rester lui-même. Le vaccin désensibilise et fait dévier les fonctions immunitaires de l’hôte, sans fortifier celui qui s’y soumet aveuglément. La peur de la souffrance est l’origine de cette hystérie collective. Il vaut cependant toujours mieux faire « sa » maladie naturelle, qui est spontanée, personnelle et instructive, que de faire une maladie déviée mais sournoise, provoquée par un produit industriel, à sa place.
On a plus de chance de guérir d’une maladie contagieuse, produite par un autre être vivant, que d’une maladie organique lésionnelle et débilitante inévitable après vaccination. Si même l’invité naturel ne reconnaît plus son hôte, c’est que son intégrité et son identité ne sont plus d’origine.
2° Avec une aspirine nous empêchons un effet métabolique, qui s’anime spontanément dès qu’un organisme est diminué par un incident
traumatisant ou un agent contagieux, de s’exprimer, obligeant ainsi l’individu à choisir un cap différent, mais pas naturel.
3° La preuve d’une maladie fixée et bien nommée, que les diagnostics sophistiqués apportent aujourd’hui aux patients et à leurs médecins les enchaînent définitivement à des thérapies débilitantes mais applaudies; nous ne sommes plus très loin du masochisme à cause de la peur de mourir, une souffrance par refus d’une réalité inévitable! La mort et la maladie sont ainsi considérées comme des échecs plutôt qu’inéluctables.
Si l’homme ne peut plus mourir même au terme de sa vie, « grâce » à des interventions technologiques sophistiquées et chimiques, soutenues par les lois civiles, il est alors logique de devoir recourir à l’euthanasie, légalisée tout comme la médecine suppressive actuelle. La Loi Naturelle fait tellement peur (= souffrance), qu’elle est tout juste tolérée, mais elle est si vraie et si généreuse que nous observons quand même une augmentation du tourisme en médecines alternatives, comme petite tentative de fuite à l’agression médicale.
4° La médecine « préventive » est une fuite, une solution facile qui n’engage que celui qui a peur de la maladie et elle ne soutient que la
pharmacie industrielle. Elle prend de l’ampleur dans notre civilisation, pourtant l’homme de bon
sens sait :
*que la seule prévention est le respect de l’ART DE VIVRE, la conformité ou similitude avec la loi naturelle (La Loi Morale et la Bonté Morale) et
*que l’ART DE GUERIR est la vraie médecine, un art exclusivement
« curatif ».
*Que le médecin guide par ses conseils, l’homme après sa guérison, à
s’accorder à l’art de vivre pour entretenir sa santé afin d’éviter la récidive et la dépendance médicale.
Presque tous, nous fuyons la souffrance, et nous nous révoltons à l’idée qu’elle puisse exister, et surtout nous atteindre. Elle nous aigrit ; nous accusons le Ciel de se montrer impitoyable pour ses propres créatures. C’est injuste que nous puissions être victime de notre propre aberration ! Ainsi nous abandonnons toute foi, toute confiance, pour tomber dans l’indifférence, le désespoir, et l’aigreur d’un sot amour-propre froissé. Or, la souffrance est l’agent essentiel de notre propre évolution ; elle en est le
moteur même. Si le rêve un peu béat que font certains idéalistes, à savoir la suppression de la souffrance dans notre monde, venait à se réaliser, qu’en résulterait-il ?
Uniquement le désordre et l’arrêt de notre évolution, ce qui signifie la mort et la stérilité.
En effet – et cela est l‘évidence même- la souffrance naît toujours d’une déception, d’une privation, de l’insatisfaction d’un désir quelconque; nous pouvons souffrir de la faim, de la soif, d’une atteinte de notre santé, de l’absence ou de l’adultère d’une personne aimée, de l’impossibilité de réaliser un désir ou une aspiration quelconque.
Si donc toute cette souffrance était supprimée, *le gourmand pourrait manger à longueur de journée sans craindre l’indigestion, les troubles hépatiques ou la goutte ;
*le vicieux pourrait s’abandonner à toute fantaisies, à toutes perversions sans redouter, ni la ruine de sa santé, ni les réactions d’antipathie qu’elles devraient provoquer ; *l’orgueilleux pourrait satisfaire impunément sa soif de pouvoir et de domination sans avoir
la menace de l’attentat ou de la révolte toujours présente à l’esprit. Est-ce que cela est réellement possible ? Examinons les choses d’un peu près, au risque de paraître naïfs pour des scientifiques bien diplômés de la faculté que nous sommes presque tous aujourd’hui.
Prenons le cas du gourmand ; il va pouvoir, nous l’avons vu, tâter de tous les mets sans aucune crainte. A lui donc les alléchants rôtis, les gibiers de toutes sortes, les poissons de choix ; où même les fast-foods partout et quand on veut, les mets « ersatz » au four à micro-ondes sans patience; quelle hécatombe en perspective, quel gaspillage de vies !
Car les besoins du gourmand, jusque-là limités par ses capacités de digestion, vont se trouver soudainement décuplés. Et c’est bien là que le bât blesse : pour supprimer la douleur, la maladie ou la souffrance chez le gourmand, il faudrait donc accepter que la souffrance animale se trouvât décuplée. Est-ce juste ? Nécessité fait loi, diront certains, et, après tout, les animaux n’ont pas la même sensibilité que l’homme ; c’est vrai, ils ne connaissent pas l’indifférence !
Mais dès que l’animal pour produire plus de chair ou plus de lait ou plus d’oeufs que sa propre nature lui propose (le rendement industriel vise un rendement hors des normes, loin des lois naturelles) se voit soumis à des normes industrielles, contrariant les lois naturelles, il subit ses frustrations biologiques mais compose en contrepartie une « production adaptée » et donc
chargée de multiples toxines pathogènes pour le consommateur ignorant ou inconscient.
Lorsqu’un homme fait souffrir un animal, quelles que soient ses raisons, il aggrave et complique sa propre évolution. Il ne faut donc ni glorifier la nature animale parce qu’on les aime, ni les éviter parce qu’on en a peur, mais essayer simplement de les comprendre car eux, n’ont pas besoin du secours de l’intellect pour subvenir à leurs besoins.
Les animaux sont nos guides, sachons les observer! Chaque maladie ou souffrance d’un animal témoigne de notre ignorance et de notre égoïsme.
Admettons pour la forme cette réalité et prenons le cas du vicieux.
Celui-ci va pouvoir convoiter impunément tous les êtres, petits ou grands, jeunes ou vieux, purs ou impurs, qui sont susceptibles de lui procurer les jouissances égoïstes dont il rêve. Mais est-on sûr que cela va faire l’affaire des infortunés sur qui il aura jeté son dévolu ? Ceux-ci (victimes d’adultères, de divorces, de viols, d’incestes, de vaccinations organisées etc…) Ceux-ci ne vont-ils pas s’ériger en douloureuses victimes ?
Décidément, il semble bien difficile de satisfaire les désirs infantiles des uns sans heurter de front la nature innocente des autres. Ou bien il faudrait supposer que la plus totale indifférence, et l’absence de toute sensibilité innée, doivent être la condition indispensable de la
suppression de la souffrance. C’est là un cercle vicieux évident ; et le raisonnement était vraiment superflu pour en arriver là.
Même cas pour l’orgueilleux !
Celui-ci devra forcément, pour la satisfaction de sa seule vanité, heurter les gens qui ne pensent pas comme lui ; il devra tenter de réduire à l’impuissance ceux qui refusent de se plier à son ambition. Il n’est pas difficile d’imaginer les rancunes et les amertumes qui vont en résulter ; et qui dit rancune et amertume dit : souffrance. Comment donc, encore une fois, faire en sorte que les désirs –irraisonnés- des uns puissent être satisfaits sans empêcher la réalisation d’aspirations diamétralement opposées ?
On le voit clairement : le problème est insoluble, à moins d’imaginer pour notre humanité un tel état d’indifférence qu’il équivaudrait à la mort.
Et on conçoit du même coup que le monde tel qu’il est fait reflète, sous des aspects souvent peu généreux, un profond état d’équilibre perdu. Ne vaut-il pas mieux, en effet, que pour prendre conscience des erreurs qu’il commet, le gourmand soit rappelé à l’ordre à chaque excès et apprenne ainsi la loi de la modération (vertu humaine à acquérir) ?
Que le vicieux se rende compte que, tôt ou tard, ses déviations le conduisent à la ruine physique et morale ; sans compter les misères dont il devra répondre, moralement et peut-être judiciairement ? Que l’ambitieux, ministre ou politicien habile ou personne en fonction, faisant trop facilement fi des droits élémentaires d’autrui constate, à l’occasion d’un attentat sur sa personne, que cette ambition même peut lui coûter son bien le plus précieux : la vie ?
Tout excès ici-bas, tout déséquilibre provoqué par un égoïsme excessif, se trouve ainsi automatiquement sanctionné par une souffrance quelconque, qui se manifeste (symptôme) comme une sorte de rappel à l’ordre.
Dés lors, le sage apprend qu’il peut éviter la souffrance en observant la loi de la modération et du juste équilibre. Le sage usera de tout, mais n’abusera de rien ; il se nourrira sobrement, il veillera à ne pas se laisser subjuguer par les pièges de la chair et de l’orgueil, ne fuira pas ni la fête, ni le labeur.
Et nous en revenons ainsi au détachement, dont nous devons évaluer l’importance, et qui, seul, peut affranchir l’homme de la souffrance.
Car, s’il demeure maître de ses passions, instincts et de ses désirs, il pourra traverser la vie et s’exposer à toutes les tentations sans risquer d’en devenir jamais esclave. Pour lui donc, sagesse signifie aussi, libération.
Chose étrange, paradoxe étonnant, pourrait-on même dire, les seuls désirs qui semblent pouvoir se trouver satisfaits sans limitations, et sans qu’il en résulte une souffrance quelconque pour qui que ce soit, sont précisément ceux qui visent à augmenter l’amour et la
compréhension entre les hommes. D’où ressort cette loi étonnante que la pratique de l’altruisme du théocentrisme et de l’abandon du nombrilisme augmente le bonheur du monde ?
Car le bien, pourrait-on dire, s’allie au bien, et le renforce continuellement ; tandis que le culte de l’égoïsme provoque immanquablement les dissensions, les rancunes et la douleur, augmentant ainsi le mal dans le monde, et contribuant à son déséquilibre permanent et croissant. Et cela, comme le dit Saint Thomas d’Aquin, parce que le bien dérive d’une seule cause, et le mal de causes diverses.
Si vous prenez le temps de réfléchir, vous ne manqueriez certainement pas de me faire certaines objections, assurément fort valables. Il y a bien sûr des souffrances qui ne proviennent pas d’excès directs ; par exemple la perte d’un être cher, le fait d’être né bossu, ou aveugle ; la « fatalité » qui accable certaines existences. En pareil cas, la responsabilité de la personne n’y est pour rien de façon directe ; il y a donc là quelque chose d’injuste, qui crie encore vengeance au ciel.
Apparemment, oui ; mais cela devient moins certain si l’on réfléchit quelque peu.
Assurément, si l’on admet que l’homme ne vit qu’une fois, et que sa destinée future dépend de cette seule existence, malgré les inégalités qui peuvent marquer au départ, assurément alors cette injustice est flagrante, révoltante même.
Mais ici une réflexion s’impose ; car on peut admettre, par un raisonnement analogue à celui que nous avons tenu tout à l’heure, que si tous les hommes devaient naître dans une égalité de conditions parfaites, il en résulterait forcément un état d’uniformité ; état d’uniformité qui serait l’équivalent de cet état d’indifférence qui, seul, peut amener, la suppression de la souffrance.
Ce n’est que lorsque l’homme – adulte – aura reconnu la sagesse et la nécessité de la souffrance qu’il sera dès lors perméable à d’autres modes d’éducation. La vie comme initiation à sa propre participation à l’élaboration d’un monde meilleur.
Celui qui a suivi l’enseignement d’Hahnemann et de Kent aura déjà assimilé les notions de « MIASME et de PSORE PRIMAIRE LATENTE … », qui expliquent la prédisposition congénitale particulière chez chaque homme, la prédisposition individuelle, la charge, la faille latente non manifestée jusqu’au moment ‘propice’ où expérience vécue devient soudainement le facteur déclenchant de la souffrance. La coïncidence du symptôme avec des facteurs de l’environnement qui soudainement deviennent déclencheurs de troubles.
De même que la brûlure éduque pour la vie l’enfant buté ou imprudent qui s’est exposé au feu, de même la souffrance marque l’homme
qui n’a pas encore compris le sens réel de la vie. Vous aurez beau dire et redire à un enfant que le feu brûle ; il n’aura de cesse avant d’avoir pu contrôler la chose à ses dépens ; mais la leçon, du fait qu’elle est cuisante, lui suffira pour toute sa vie. Il sera dès lors plus
enclin à suivre les conseils de ses « éducateurs » bienveillants.
C’est peut-être pourquoi la souffrance ne nous est pas épargnée, que ce soit au cours de notre descente dans la matière, ou dans notre remontée de la matière vers l’esprit. La perte d’un être cher peut ainsi nous remettre en mémoire que rien ici n’est durable, et que le détachement s’impose aussi. Nous pouvons conclure que la souffrance est indispensable à notre progrès et chercher à la supprimer par un système médical « préventif » est encore plus aberrant que par la médecine « curative ».
L’homéopathie nous remet toujours en question ; observer plutôt qu’intervenir systématiquement mais oser intervenir en pleine confiance quand un symptôme inusité (§153) nous indique un remède homéopathique, validé par une pathogénésie honnête!
Il n’y a aucun doute, le symptôme est un guide indispensable pour une évolution dans le bon sens, il ne faut donc en aucun cas tenter de le supprimer. Il faudrait essayer de le comprendre sinon de le laisser terminer sa besogne qui est « le rééquilibrage » de l’Energie vitale qui a basculé !
Merci à tous mes maîtres et enseignants qui m’ont chaque fois permis de douter de mes convictions et des préjugés qui bloquent, ou qui
empêchent, comme le dit Einstein, toute évolution dans le bon sens commun.
Laisser à la nature même le soin d’exprimer par des symptômes, l’aberration en cause, puis lui laisser l’occasion d’intervenir dans la
guérison, dans la réparation des dégâts que l’homme cause ou subit, me semble toujours plus efficace que de refuser de faire le constat,
modestement. Relever les défis de l’existence demande beaucoup d’efforts, mais cela représente le prix que l’être humain doit payer pour garder sa dignité intacte. L’attente d’une récompense cède à tous caprices et donne de bonnes excuses à nos égarements.
Merci à tous ceux que j’ai rencontré et qui m’ont poussé à toujours essayer d’avancer plutôt que de me permettre le confort de la satisfaction et du « sur-place ».
Merci à ceux qui m’ont indiqué que l’interventionniste agit par réflexe avant l’observation, sans réflexion et sans bons sentiments, en défense ou en soumission. Que l’attitude plus humaine est celle de la disponibilité… essayons le dicton de la meute : ‘soyons toujours prêts !’
Merci à Hahnemann, Kent, Thomas d’Aquin , Sadi Ghirba et beaucoup d’autres, qui sont d’accord pour dire que :
La nature visible a la tendance impitoyable de toujours reconstituer l’équilibre ou l’harmonie chaque fois qu’elle est détruite, d’une façon juste et sans coeur, d’une façon logique et intransigeante, par la souffrance.
Heureusement que la nature spirituelle et éternelle nous a fait le don de l’imaginaire, de la relativité, de l’immatériel, de l’illogique …
*qui permet d’accéder à la compréhension du fonctionnement des organes physiques et de découvrir la vérité derrière les apparences ; ex tous les terriens déposent leurs pieds ou pattes sur une plate-forme et leur vue s’arrête à l’horizon, cependant la terre est comme une boule ! L’homme et l’animal partagent la même planète et les mêmes sens organiques mais « La connaissance » de la vérité n’appartient qu’à l’homme disponible …
*qui permet de garder l’admiration pour l’ Energie Vitale Universelle créatrice et sauvegarde de la vie et de l’univers,
*qui permet de référer sans crainte à l’Evidence, au Bon Sens, à l’Esprit enfouis en chacun et chargés d’inépuisables ressources et d’espoir afin que tous les hommes comprennent qu’en s’alliant entre eux tout en respectant avec joie les lois de la terre. ils peuvent savourer l’existence plutôt que de souffrir ou de faire souffrir !
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