Remède Aesculus Hippocastanum.

Remède homéopathique AESCULUS HYPPOCASTANUM.

Par Dr vet Maïdo de Jamblinne de Meux, le 09 Décembre 2007.

AESCULUS HYPPOCASTANUM :

Est un remède homéopathique peu connu et pourtant expérimenté.
Il est obtenu à partir d’une essence de marrons mûrs fraîchement décortiqués triturés ou d’une essence de marrons encapsulés ce qui d’après Hering est meilleur.

C’est donc comme vous l’avez compris le marron ou plutôt le marronnier d’Inde.

Il s’agit d’un très bel arbre pouvant atteindre 25 m de haut. Au début du printemps apparaissent de gros bourgeons visqueux, formés d’écailles rouges d’où sortiront les feuilles. Les fleurs blanches ou roses sont réunies en grappes composées dressées. Le fruit est une grosse capsule verte, épineuse renfermant une ou deux graines, les marrons, bruns, luisants avec une large plage blanchâtre.

Dr Maïdo de Jamblinne de Meux

Aesculus hippocastanum

Pour faire disparaître des hémorroïdes, « épanchez-les trois fois avec le doigt du milieu, et dites : Moka, maket, Dieu m’a fait, de par Jésus, je n’en ai plus ». On peut aussi porter dans sa poche un marron.

Extrait du livre des superstitions d’Eloïse Mozzani

Journées Belges d’Homœopathie, Ittre, le 13 octobre 2001.

Aesculus hippocastanum est un remède homéopathique peu connu et pourtant expérimenté.
Il est obtenu à partir d’une essence de marrons mûrs fraîchement décortiqués triturés ou d’une essence de marrons encapsulés ce qui d’après Hering est meilleur.

C’est donc comme vous l’avez compris le marron ou plutôt le marronnier d’Inde.

Il s’agit d’un très bel arbre pouvant atteindre 25 m de haut. Au début du printemps apparaissent de gros bourgeons visqueux, formés d’écailles rouges d’où sortiront les feuilles. Les fleurs blanches ou roses sont réunies en grappes composées dressées. Le fruit est une grosse capsule verte, épineuse renfermant une ou deux graines, les marrons, bruns, luisants avec une large plage blanchâtre.

On l’appelle marronnier d’Inde et pourtant il ne vient pas d’Inde. Plusieurs livres de botaniques semblent être d’accord sur le fait qu’il ne vient pas d’Inde mais bien des Balkans. Bachelier (Botaniste Français possesseur d’une importante collection de plante) l’a rapporté de Constantinople et introduit en France en 1615. Au cours du 18°siècle, il s’est répandu partout dans les avenues et les parcs, où certains sujets atteignent actuellement plus de 250 ans d’âge. On ne l’a jamais utilisé comme essence forestière, car son bois blanc jaunâtre est de médiocre qualité. Dans les villes, les marronniers sont fort sensibles à la pollution de l’air ainsi qu’à la sécheresse estivale, il perd ses feuilles rousses au plus fort de l’été.

J’ai trouvé sur internet un communiqué sur les arbres de nos villes. Il semblerait que ce soit le marronnier qui est le plus malade de tous les arbres d’Europe.
Il est bien rangé dans les avenues mais très vite ses feuilles sont tachées de brun. Sur internet ils donnaient toutes les maladies possibles de ces pauvres arbres depuis le champignon, la bactérie et la mineuse du marronnier.
Pour ma part, j’ai observé que le chêne par exemple, j’en ai un magnifique devant chez moi, perd ses feuilles avec grande générosité. Très vite en automne, c’est un des premiers arbres qui se dénude. Chez le chêne, les feuilles roussissent mais en restant très belles. Les feuilles restent bien plates et s’envolent avec joie.
Par contre chez le marronnier, j’en ai observé plusieurs cet automne, les feuilles ne restent pas belles, elles attrapent des taches brunes, puis elles se rabougrissent et enfin tombent comme quelque chose de lourd.

D’où vient son nom Hippocastanum « châtaigner de cheval » ?
Il y a deux explications :
– Les Turcs faisaient consommer des marrons aux chevaux atteint de la pousse. Ces marrons étaient réduits en farine et étaient introduit avec la nourriture.
– La seconde explication est que le nom viendrait de la forme en fer à cheval que les cicatrices foliaires laissent sur les rameaux.

Le mot Aesculus vient du latin et signifie chêne à glands comestible, le mot Hypocastanum vient également du latin castanum signifie châtaigne. Son nom est donc emprunté aux autres, il n’a rien à lui !!!
Il est beau, grand, majestueux comme un chêne mais il n’en a pas la solidité. Il a un bois mou cassant, dont on ne sait rien faire. De plus on l’appelle marronnier d’Inde et ne vient pas d’Inde. On l’a cherché longtemps bien loin mais il était tout près.

Que peut on consommer sur cet arbre ?

Du marron frais on peut extraire une huile d’éclairage et un alcool.
On peut également moudre les marrons pour obtenir une farine riche en amidon mais elle est très amère. Cette farine est utilisée en cosmétologie pour rendre la peau brillante. La pulpe est également utilisée en savonnerie.
Mélangée à l’eau d’arrosage, la poudre de marron débarrasse les pots de fleurs de leurs vers de terre.
L’écorce de l’arbre fournit une teinture rouge.
L’écorce contient une substance alcaline : l’aesculine. L’aesculine a des propriétés fébrifuges fort connues au 18°siècle et a d’ailleurs parfois remplacé l’écorce de quinquina. De nos jours encore les propriétés vasoconstrictrices de l’aesculine sont employées par la pharmacopée sous le nom d’ «extrait de marron d’Inde » dans le traitement des états congestifs du système veineux.

Je vous livre ici un extrait du livre « les marronniers de Kiev » qui est un livre écrit par Tatiana Popova médecin homéopathe Russe contemporaine.

« Qu’y a t-il de plus remarquable dans le marronnier ? Les fleurs ! Et les feuilles ? Elles naissent des bourgeons, ressemblant à des ombrelles d’un vert tendre et au fur et à mesure de leur croissance, transforment l’arbre en une tente d’émeraude. Et les bourgeons donnant naissance aux somptueuses feuilles ? Ils sont aussi gros et inhabituels ; bruns, recouverts d’une substance luisante et collante, emballés avec le plus grand soin comme l’on emballe des objets fragiles pour un long voyage. On a toujours envie de les toucher comme si cet attouchement représentait la clef de l’énigme de la vie.
N’oublions pas les fruits du marronnier, si familiers. On a le souffle coupé à voir tomber des arbres les boules vertes, jaunes ou brunâtres qui, s’entrouvrant, laissent voir la surface du marron polie comme de l’acajou. Parfois, en se heurtant au sol, la merveille brune bondit de son berceau piquant et alors, quel que soit l’âge, on éprouve une forte envie de la tenir dans sa main, on presse le pas pour la ramasser même s’il n’y a point de concurrent en vue pour la « chasse » aux marrons. C’est ainsi que ceux-ci se retrouvent dans les cartables d’écoliers, les élégants sacs à main des dames et même dans les mallettes d’hommes sérieux. Pour quoi faire ? Le plus souvent sans but précis, comme ça, histoire de confectionner un joujou amusant. Bien que les gens pratiques affirment qu’il est utile de mettre des marrons dans les armoires comme antimites. »

Terminons ici cette note de poésie pour en revenir à nos moutons, pardon marrons.
En médecine, à quoi va nous servir ce remède Aesculus ? Avant de vous décrire la matière médicale, je vais vous rappeler un conseil issu de la médecine populaire, d’avoir toujours en poche des marrons ils vous soulageront de nombreux maux, de rhumatismes articulaires, de désordre circulatoire, d’hémorroïdes…..

Aesculus hippocastanum : Matière médicale

Ce remède n’a pas été expérimenté par Hahnemann mais par le Dr Hale en 1864.

Mental :

Confusion mentale surtout le matin au réveil. Confusion de l’esprit, ne sait plus où il est.
Illusion de devoir tenir sa tête en équilibre Il est confus, il ne reconnaît pas les autres et pense qu’on ne le reconnaît pas.
L’enfant ne reconnaît pas ses parents au réveil.
Au réveil il est inconscient comme dans un rêve
Au réveil, impression que sa tête balance.
Comme vous pouvez l’observer Aesculus est aggravé pendant le sommeil, on observe ses symptômes au réveil. Rép.Kent 1402
Il se réveille l’esprit confus, l’enfant regarde partout dans sa chambre et ne reconnaît même pas ses parents, il a un air hébété, désorienté, il se demande où il est. Remède fort utile aux enfants qui se réveille plein d’effrois et de confusion comme lycopodium.

Dullness (lenteur d’esprit).
Tristesse, perte de mémoire, irritabilité, aversion pour le travail. Rép. Kent 95

Ces symptômes de confusion, lenteur, engourdissement, sont des symptômes que l’on trouve dans toutes les matières médicales d’Aesculus. C’est l’idée que l’on se fait généralement de ce remède.
Lorsque nous regardons les pathogénésies, nous trouvons en effet plusieurs symptômes qui vont dans ce sens.
Mais nous avons également plusieurs symptômes pathogénétiques qui expriment exactement le contraire ! : il a des idées claires, il voit sans lunettes et discerne bien des objets qu’il ne pouvait voir auparavant. Mouvement rapide des idées.
A9 : Après une crise de douleurs aigue, piquante, il pense qu’il va mourir et tout à coup son esprit s’éclaircit, il a les idées très claires. Nous reviendrons plus tard sur ce symptôme.

Tête :

Beaucoup de douleurs de tête, douleurs un peu partout, forehead, temples, vertex, scalp…
Les douleurs semblent être plus souvent à droite qu’à gauche.
Douleur sourde comme si on faisait sortir le cerveau en dehors.
Douleur occipitale comme un écrasement de la tête.
Douleurs sévères, douleurs violentes.
Fourmillements du cuir chevelu, élancements, démangeaisons, chatouillements du cuir chevelu mais de toute la surface cutanée d’ailleurs. Rép. Kent 118
Beaucoup de symptômes de tête sont accompagnés d’hémorroïdes, de symptômes rectaux et sacraux.

Yeux :

Aesculus est un grand remède pour les yeux, surtout si les yeux ont des hémorroïdes.
Yeux rouges avec larmoiement. Veines dilatées dans les yeux. Brûlure du globe oculaire qui est très vascularisé.
Cherchons dans le répertoire douleur piquante autour des yeux rép. Kent 260

Aesculus est un remède veineux, plein et engorgé, parfois à en faire éclater.
Imaginer un marron, plein et engorgé à en faire éclater…
Comme il est congestionné il devient pourpre ou bleu.

Gorge :

Sensation d’air froid dans le pharynx rép. Kent 449.
Irritation de pharynx, formication, sècheresse, sensation de sècheresse provoquant une tendance constante à avaler.
Congestion foncée, gorge brune.
Parfois concomitance de douleurs de gorge avec des hémorroïdes.

Estomac :

Eructation d’air, nausée, vomissement.
Vomissement violent, brûlure d’estomac.
Impression d’une pierre à l’estomac. Rép. Kent 527
Les douleurs d’estomac sont améliorées en mangeant. Rép. Kent 513.
Les douleurs d’estomac sont aggravées en marchant.

Abdomen :

Distension de l’abdomen avec sensation de plénitude.
Souvenez-vous du marron qui était prêt à éclater.
L’abdomen également est gonflé et distendu, et devient douloureux.
Douleur de l’ombilic après la selle.

Rectum :

Brûlure après la selle. Rép Kent 626, Comme Aloe, nit-ac et sulph.
Sensation de plénitude après la selle. Rép. Kent 618.
Constipation suite de stase portale, Rép. Kent 608.
Cet encombrement est aggravé à la marche.
Hémorroïdes +++++
Sécheresse et chaleur, chatouille avec transpiration sèche.

Dans presque toutes les rubriques d’Aesculus nous trouverons des piqûres et des élancements ; des douleurs erratiques avec sensation de plénitude.
Les douleurs sont piquantes.

Vessie et urine :

Douleurs s’étendant au rein. Rép. Kent 647.
Douleur piquante pendant la miction.
Urine de couleur acajou.
Urine avec des sédiments bruns.

Organes génitaux :

Sensation de plénitude de l’utérus.
Leucorrhée aggravée en marchant. Rép. Kent 723.
Douleurs de l’ovaire s’étendant au bas du dos. Rép. Kent 733

Rectum :

Aesculus souffre beaucoup du gros intestin et du rectum. Il a beaucoup de douleurs, de brûlures. Sensation de sècheresse avec chaleur.
Pression dans le rectum, le poussant à aller à selle. La selle ne soulage pas cette sensation de plénitude (fullness). Prolapsus rectal. Il a l’impression d’avoir des petites aiguilles qui lui piquent l’anus. En fait il a l’impression d’être assis sur un marron.
Allen 403 Pendant plusieurs jours, il a la sensation que la muqueuse rectale est épaissie au point de ne plus pouvoir aller à selle.
Allen 460 Selles larges et dure éliminée avec grande difficulté, suivie de douleur anale sévère avec impression qu’une partie de la muqueuse est éversée.

Organes urinaires :

Rétention d’urine. Il lui faut plusieurs essais pour y arriver.

Dos :

Beaucoup de douleurs. Douleurs violentes l’empêchant de marcher.
Il ne sait plus se lever après s’être assit.
Les douleurs sont plus sévères à la marche.
Doit se coucher. Aggravé fortement à la marche et par tout mouvement.
“ Constant backache, affecting the sacrum and hips, very much aggravated by walking and stooping forwards.”

Généralités:

Allen 628 Le coeur, le poumon, l’estomac et le cerveau, semblent comme remplis de sang.
Très fatigué, comme après une longue marche.
La marche est très difficile.

Nous remarquons que Aesculus donne une congestion veineuse généralisée. Aesculus n’a pas que des hémorroïdes.
– foie, système porte avec hémorroïdes.
– Yeux : veines dilatée dans les yeux avec lourdeur et congestion des globes oculaires.
– Veines de la gorge et du larynx : veines du larynx hémorroïdaires.
– Augmentation de la fréquence cardiaque pour essayer de compenser cette inertie circulatoire.
– Décantation de toxine dans la matrice avec leucorrhée blanche et irritante.
– Varices jambes lourdes
– Dos +++
Les douleurs sont partout piquantes comme une pelote d’épingles, inertie, manque de mouvement veineux, intoxination.

Cette inertie se marque également dans l’état général : se sent tellement faible et fatigué. A616 “ I must lie down all the time”. Torpeur, engourdissement lenteur.
Les membres ne le soutiennent pas : Perte de la capacité de se mouvoir.
Douleurs paralysantes dans le bras droit : le bras droit est nécessaire pour agir, Aesculus ne sait plus agir. Au niveau mental, il a une perte de vivacité de l’esprit.

Aesculus n’accumule pas pour le plaisir d’accumuler comme Aloé mais Aesculus accumule car il y a un manque de mouvement, une inertie du mouvement qui conduit vers la sortie : les veines, le rectum. Retenez bien ceci : accumulation par manque de mouvement.

Ce manque de mouvement se retrouve à tous les niveaux : le mouvement involontaire des parois du système veineux ; le mouvement volontaire dans les membres, le mouvement de ses idées dans l’esprit.
Il a une congestion veineuse généralisée par manque de mouvement circulatoire, tout stagne même son esprit.

La plus grande souffrance somatique de Aesculus est située au niveau du rectum, j’ai donc voulu creuser cet élément car c’est vraiment un organe-cible chez ce remède.

Dans le livre : « La maladie cherche à me guérir » Dr Philippe Dransart pg 244
Nous trouvons :

« Le rectum symbolise la capacité de se retenir avant de se relâcher. Mais à retenir trop de choses, sans pouvoir les relâcher, sans pouvoir s’en défaire, on risque d’en avoir « plein le c… ». Cela arrive quand il y a trop d’expériences, trop de choses à gérer. Tout cela, on aimerais pouvoir s’en débarrasser, s’en exonérer, mais la situation nous contraint à le retenir. Ce dont nous parle le rectum, c’est cette contrainte des choses qui nous retiennent sans que l’on puisse s’en libérer. En réalité, ces choses « qui nous retiennent », c’est souvent nous-même qui les retenons… L’anus est la fin d’un processus, ses troubles décrivent également une difficulté à finaliser, à terminer ce qui est entrepris … La congestion qui en résulte peut aller jusqu’aux hémorroïdes… Il y a un sentiment d’obligation de ne pouvoir se libérer de quelque chose. »

Le sphincter du rectum dépend de notre propre volonté. Aesculus a un problème à ce niveau, il bloque le mouvement naturel qui fait sortir les déchets. Il a peur de ce mouvement vers la sortie. De plus cette sortie est très douloureuse pour lui.

La guérison d’Aesculus est sa remise en mouvement avec la nuance de devoir éliminer quelque chose, ce n’est pas simplement le mouvement en temps que tel mais le mouvement du nomade qui accepte de quitter un endroit, de tout abandonner pour trouver autre chose.
Il y a un symptôme de Allen (A9) qui est très important que je vous ai cité plus haut:
“Day before, when he had the darting pains in the trachea, he had a feeling as if death was impending ; but this was followed by an exalted condition of brain and nervous system ; thought flowed free, easy and clear”.
Le jour avant, quand il a eu une douleur piquante de la trachée, il pensait que la mort était imminente, ceci a été suivi de pensées claires et de nette amélioration des facultés cérébrales.

Ce symptôme est vraiment extraordinaire, particulier, remarquable (§ 153). En effet, le fait de penser à la mort l’améliore soudainement !!!. Lui dont la principale souffrance est d’avoir les idées confuses, se retrouve tout à coup avec une clarté de l’esprit, avec des idées qui « coulent », des idées qui sont remises en mouvement. Réfléchissons donc un peu à ce que la mort peut représenter pour notre Aesculus, puisque la délivrance de ses maux vient par la pensée de la mort. Remarquons que ce n’est pas une peur de la mort mais simplement l’idée de la mort qui provoque cette amélioration.

On a déjà vu en parlant du rectum, que Aesculus ne voulait pas lâcher
quelque chose, ne voulait pas lâcher prise, se libérer. Or, la mort n’est-elle pas justement, le lâcher prise ultime ?
Si Aesculus parvient à faire cette étape qui est tellement problématique pour lui, alors, ses symptômes s’améliorent.

On pourrait penser que le problème d’Aesculus, c’est d’accepter que, pour avancer, il faut pouvoir abandonner quelque chose. Toute expérience, après avoir été digérée (symbolisme de l’estomac et de l’intestin grêle cfr Ph. Dransart) et après avoir livré sa quintessence (symbolisme de la réabsorption de l’eau dans le gros intestin) se termine par une phase d’élimination. Les excréments sont laissés derrière nous et sont recyclés pour donner de l’engrais. Si on veut garder ce « trésor (dict des symboles) », on s’empoisonne et on s’intoxine. Il faut pouvoir lâcher quelque chose, prendre un risque avant d’entamer une étape suivante.
Aesculus était un arbre originaire de régions montagneuses et sauvages, il était libre « nomade », pendant longtemps, on ne savait pas d’où il venait, il est devenu un parfait citadin, bien rangé le long des avenues.
Le nomade est le symbole même de celui qui abandonne tout tous les jours pour vivre une nouvelle expérience.

Aesculus est un arbre remarquable (qu’on remarque), il a de grosses branches, d’énormes bourgeons bien protégés contre le froid et l’humidité. Aux premiers rayons du soleil printanier ces bourgeons s’ouvrent en laissant apparaître des énormes feuilles et des fleurs qui ressemblent à des chandelles.
On est attiré par cet arbre qui semble imposant et majestueux, bien du terroir. Et pourtant on ne sait pas trop d’où il vient, il manque de personnalité, a usurpé le nom du marron, et de la châtaigne, ainsi que le nom d’un chêne. Si on gratte son écorce, son bois est d’une tendreté déconcertante et ne sert qu’à faire des caisses.
Aesculus réussit les premières étapes : il est arrivé à la ville, le printemps se passe bien, il fleurit et montre ses belles grandes feuilles, il a jouit de cette explosion de joie et de couleurs du printemps. Il passe l’été sans problème, pouvant absorber les fruits de son expérience. Mais, par contre, lorsque l’automne arrive, quand il doit perdre ses belles grandes feuilles, quand il doit lâcher prise, il n’y a plus rien qui va. Les feuilles sont malades, elles ont absorbés trop de saloperies de la ville. Pour renaître au printemps, il faut pourtant lâcher le lest, il faut se déplumer, se mettre tout nu. Aesculus en a plein le c…mais ne veux pas admettre de lâcher ses belles grandes feuilles. Et pourtant une fois qu’il lâche, qu’il accepte la mort, de lâcher son « trésor », alors, il se sent tellement bien, son esprit devient limpide et clair.
Aesculus a un grand problème pour lâcher prise, accepter de redevenir nomade, ne pas s’enfermer dans sa petite vie bourgeoise, repartir dans ses belles montagne de l’orient. Mais alors, il n’y a plus personne pour admirer son feuillage, ses belles fleurs. Il faut accepter de donner tout cela gratuitement, rien que pour jouir de montrer sa beauté à la nature. Les autres plantes n’ont pas ce problème, l’edelweiss fleurit tout en haut de la montagne, il n’y a que le courageux qui la voit.

Encore un détail qui me frappe, il a dans son nom « hippo » le cheval, il a des fers à cheval imprimés sur toutes ses branches. Or le cheval est l’animal nomade par excellence. C’est l’animal qui a le plus besoin d’être en mouvement, il a besoin de mouvement perpétuel !!!! Sinon il tombe malade. Le cheval symbolise la liberté, il a des ailes chez Pégase.

Comme cerise sur le gâteau, j’ai trouvé dans le dictionnaire étymologique de la langue française, l’origine du mot marron :

XII°S « fugitif »,
XIX°S « qui exerce un métier sans titre ».
Terme usuel aux Antilles fr. au XVII°s, où il désignait des animaux domestiques redevenus sauvages : esp d’Amérique cimaron, dér. De l’esp. cima « cime »(littéralement « qui s’enfuit dans les montagnes »)

Je vais terminer ici mon exposé, j’espère ne pas vous avoir trop engourdi l’esprit, que vous n’avez pas trop les idées confuses. Sinon pensez à la mort, abandonnez tout et vous aurez des idées limpides.

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