L’immunité et les maladies du système immunitaire.

Maladie du système immunitaire en homéopathie.

Par Dr Daniel Saelens, le 20 Janvier 2009.

Un des plus grands problèmes auquel est confrontée la médecine est tout ce qui touche à notre immunité. Tout le monde connaît évidemment la plus grave des maladies du système immunitaire, le SIDA, « Syndrome d’Immuno Déficience Acquise ». Mais les maladies du système immunitaire ne se limitent pas à cette seule pathologie, il y a toutes les maladies auto-immunes et les allergies dont le nombre croît en flèche et il y a aussi toutes les maladies infectieuses qui se développent suite à une baisse d’immunité parmi lesquels nous trouvons en bonne place les mycoses et autres problèmes dans lesquels se développent les champignons.
Nous devons compter au nombre des maladies du système immunitaire les nombreux cancers qui sont des incapacités du corps à se débarrasser des mauvaises cellules .
Le sujet de cette conférence est de vous montrer la corrélation entre l’émergence de ces maladies et les changements révolutionnaires et inédits dans l’histoire de l’Humanité de notre environnement et de nos conditions de vie telles que l’alimentation, pollution, la prise de médicaments ou encore la perturbation du système immunitaire par les vaccinations nombreuses et répétées.

 

Rappel physiologique

1) Milieu intérieur >< milieu extérieur

Tout organisme vivant est un milieu clos dans lequel se déroulent des réactions biochimiques. Ce milieu, bien que clos, est en relation continue avec le monde extérieur. Des éléments de ce monde extérieur entrent dans le milieu intérieur, sont transformés, digérés, utilisés, et d’autres éléments sont rejetés dans le milieu extérieur.
Le maintien de l’équilibre interne est appelé “homéostasie” et est la base de tout fonctionnement d’un organisme vivant.
Dans le cas des unicellulaires (bactéries), le contact avec l’extérieur est la membrane cytoplasmique, espèce d’enveloppe qui sépare l’intérieur de l’extérieur.
Au fur et à mesure de l’augmentation de la complexité des organismes vivants, nous verrons apparaître les organes (foie, rein, cœur) eux-mêmes rassemblés en systèmes (respiratoires, digestifs,…) dont l’ensemble formera l’organisme, les animaux à sang chauds étant les êtres vivants les plus perfectionnés.
Dans ce dernier cas, le contact avec le monde extérieur est protégé par la peau et les muqueuses tandis que les intrants et sortants de chaque cellule se font via le sang ou la lymphe.

La bonne santé est toujours dynamique et signifie qu’il y a équilibre entre ce qui sort et ce qui rentre. La santé n’est jamais statique et peut à chaque instant être déséquilibrée. La meilleure image que l’on puisse donner est celle du cycliste. Si on compare la santé avec le fait de rester droit, l’équilibre ne peut être maintenu que par le mouvement.

2) Maintien de ce milieu

Etant donné la condition « ouverte » de ce milieu « fermé », il y a un risque permanent de se laisser envahir par des substances ou autres organismes dangereux pour le maintien de l’équilibre. Des mécanismes de défense, des douaniers ont donc été installés et ce, de façon d’autant plus complexe que l’organisme est évolué.
Ces douaniers veillent au maintien de l’intégrité de l’être vivant.

5) Quelques définitions

Intégrité (Dict historique de la langue française – Alain Rey) : est une réfection de entegriteiz « état de ce qui est entier », emprunté au latin integritas « totalité, état d’être intact », « innocence, probité »
Maintenir son intégrité, c’est rester entier, intact. De nombreux mécanismes sont utilisés pour conserver cette intégrité.

Immunité (Encyclopédie Alpha) : Faculté que possèdent les organismes de résister à certains agents pathogènes. L’immunologie, science de l’immunité, selon le sens premier du mot (du latin immunitas, exemption, privilège) eut pour sujet d’étude, dans ses débuts (fin du XIXe s.), la nature de certains privilèges de résistance (innés ou acquis par l’organisme) aux microbes ou à leurs produits…
On distingue l’immunité naturelle et l’immunité acquise. Celle-ci peut l’être soit spontanément (par des infections antérieures), soit artificiellement (par vaccination, sérothérapie).
L’immunité naturelle se manifeste comme une insensibilité plus ou moins complète à l’égard d’un agent infectieux : ainsi, l’homme est complètement réfractaire au virus du coryza des lapins.
On peut également observer une immunité naturelle chez les individus d’une race, tandis que les membres d’une autre race de la même espèce animale se montrent « susceptibles », c’est-à-dire sensibles : les moutons européens sont « susceptibles » au bacille charbonneux, les moutons algériens lui sont résistants…L’immunité naturelle, héréditairement transmise, est sans doute la forme la plus importante de l’immunité. C’est cependant la forme sur laquelle nos connaissances sont le moins avancées, et on ne dispose d’aucun moyen pour la créer ou la renforcer lorsqu’elle est défaillante…
L’immunité acquise se manifeste sous la forme d’une intensification de la résistance de l’organisme à un agent infectieux ou toxique. Le caractère essentiel de cette résistance vient de ce qu’elle apparaît dans des organismes naguère « sensibles » à ce même agent. Nous voyons que l’organisme vivant dispose de moyens qui le rendent apte à développer une défense efficace et spécifiquement adaptée contre des substances venant du milieu extérieur, que l’on désigne sous le nom d’antigènes.

Immunité (Dict historique de la langue française – Alain Rey)
Est un emprunt au latin immunitas « exemption, dispense, remise », dispensé de immunis « dispensé de toute charge, d’impôt », formé de im- privatif et de munus « charge » , le pluriel munera signifie « fonctions officielles » et « cadeau que l’on fait » ; munus se rattache à une racine indoeuropéenne mei « changer, échanger ».
Immunité est introduit en en français avec le sens latin « exemption » … Immunité, toujours avec l’idée de « franchise », devient ensuite un terme de droit constitutionnel (immunité parlementaire) et international (immunité diplomatique). Le mot a été repris au XIXe s. en biologie (1865, Littré et Robin) pour désigner la propriété que possède un organisme d’être réfractaire à certains agents pathogènes, par exemple immunité acquise.

Privilège (Larousse) : (latin, privilegium). Droit, avantage particulier attaché à quelque chose ou possédé par quelqu’un, que les autres n’ont pas.

Franchise (Larousse) : exemption de certains droits

3) L’immunité

L’immunité au sens large est constituée par un ensemble de mécanismes de défense dont le rôle est d’empêcher la pénétration d’un corps étranger dans notre organisme et, s’il y arrive, de l’éliminer à l’aide de cellules et/ou de substances (médiateurs) chimiques.

Immunité non spécifique
On distingue une immunité non spécifique (qui n’est pas dirigée vers une cible bien précise) constituée par des moyens physiques, des barrières : la peau, l’acide gastrique, la salive, les os, les enveloppes, le crâne par exemple qui entoure le cerveau. empêchent l’invasion de notre corps par des substances ou organismes pathogènes.

Immunité spécifique dirigée contre les substances étrangères
Une fois que des éléments étrangers ont quand même pu pénétrer, il existe différents types de mécanismes qui le neutralisent. On appelle antigènes ces substances étrangères.
Le système immunitaire est constitué par l’ensemble de ces mécanismes.

(Source : http://www.fondation-charcot.org/frch4.pdf#search=’réaction%20immunitaire’)
L’immunité spécifique est infiniment plus complexe car elle identifie le corps étranger (antigène), le détruit par des cellules ou des substances chimiques spécifiquement dirigées contre lui, garde en mémoire l’identité de l’intrus et, si celui-ci se représente plus tard, le neutralise si rapidement et si efficacement que l’ensemble de l’organisme ne s’en aperçoit même pas : il est “immunisé”. Le système immunitaire spécifique est capable de faire la différence entre ce qui nous est étranger et ce qui nous appartient (le soi et le non-soi) grâce à des molécules particulières, contenues dans les membranes cellulaires.
L’immunité spécifique met en jeu diverses cellules appartenant aux globules blancs,
appelées lymphocytes, dont il existe trois variétés particulièrement importantes.

Les lymphocytes T subissent leur maturation dans le thymus, une petite glande située
derrière le sternum, comestible chez l’animal (ris de veau). Ils ont une durée de vie de
plusieurs années.
Les lymphocytes B mûrissent dans la moelle osseuse et ne vivent que quelques semaines à quelques mois.
Les macrophages sont de grandes cellules souvent impliquées au départ de toute réaction immunitaire.

Les lymphocytes et les macrophages sécrètent de nombreux médiateurs chimiques appelés lymphokines.
Les lymphocytes B qui résident dans la rate, la moelle osseuse et les ganglions lymphatiques sont responsables de la fabrication des “anticorps”.

Les anticorps sont des protéines (donc programmées génétiquement) appartenant au groupe des globulines et plus spécifiquement des immunoglobulines dites “gamma” (IgG). Ce sont des protéines complexes constituées de plusieurs fragments, groupés en chaînes “lourdes” et chaînes “légères”. Le propre d’un anticorps est de reconnaître l’antigène et de s’y fixer en formant un “complexe immun”.

Lorsque l’antigène a été reconnu par le lymphocyte T, celui-ci sécrète des médiateurs chimiques qui vont stimuler deux sous-populations : les lymphocytes inducteurs (T helper), qui déclenchent la cascade des réactions immunitaires et les lymphocytes suppresseurs (T suppressor) qui sont chargés de maintenir cette réaction dans certaines limites et d’y mettre fin lorsqu’elle n’a plus de raison d’être. L’immunité est donc sous contrôle de ces deux variétés de lymphocytes, qui dans des conditions normales sont en équilibre. Une anomalie de l’une d’entre elles peut donner lieu à un fonctionnement exagéré (hyperimmunité) ou au contraire insuffisant (immunodéficience) du système immunitaire.
Les lymphocytes inducteurs sécrètent des médiateurs chimiques (lymphokines) qui provoquent la prolifération de nombreuses cellules possédant le récepteur correspondant à un antigène spécifique toutes génétiquement identiques, qui constituent ce que l’on appelle un “clone”.
La phase de prolifération est alors suivie d’une phase de différenciation au cours de laquelle les lymphocytes B se transforment en cellules (plasmocytes) capables de sécréter de grandes quantités d’anticorps.
Au cours de cette phase de différenciation, la réponse immunitaire est mémorisée dans des lymphocytes T spécialisés (lymphocytes à mémoire), dont la durée de vie est très longue. C’est grâce à eux qu’une substance étrangère s’introduisant une deuxième fois dans l’organisme sera “reconnue”, même de nombreuses années plus tard.

Immunité spécifique dirigée contre les substances propres

Une autre fonction du système immunitaire que l’on oublie toujours de mentionner, c’est la fonction de certains lymphocytes T appelées NK comme « natural killer » de détruire toutes les cellules anormales fabriquées par le corps. Nous fabriquons sans cesse de nouvelles cellules et, parmi elles, il y a en a de nombreuses qui ont un petit défaut. Heureusement, certains lymphocytes ont la capacité de les reconnaître et de les détruire.
Si ce système de contrôle n’est plus infaillible, les cellules anormales peuvent vivre et se multiplier, elles vivent pour elles-mêmes et plus en fonction du bien de l’organisme dans son entièreté, c’est le cancer qui s’installe. On ne le mentionne jamais mais tous les cancers sont des maladies du système immunitaire !

4) Les anomalies du système immunitaire

Les maladies auto-immunes
Chez certaines personnes, les mécanismes de défense du système immunitaire sont dirigés contre des constituants apparemment normaux de l’organisme. Ils luttent donc contre leurs propres tissus et les détruisent.

Les allergies
Les maladies auto-immunes sont des réactions allergiques dirigées vers des cellules du « soi » tandis que les allergies sont des réactions immunitaires exagérées contre des substances, qui, bien qu’étrangères, ne présentent pas un tel danger.

Les immunodéficiences
Ce sont des maladies caractérisées par un manque de réaction immunitaire. Le corps se laisse donc envahir sans se défendre.

Les cancers
Comme je l’ai dit plus haut, les cancers sont dus à un défaut de fonctionnement des lymphocytes T qui devraient éliminer ces cellules « ratées ».

7) L’alimentation

L’intestin est l’endroit du corps où il y a le plus de contact intime avec des substances et surtout des organismes étrangers. On compte en effet plus de bactéries et microbes en tout genre dans l’intestin que de cellules dans notre corps. Le contenu intestinal est en outre en contact permanent avec la muqueuse, tissu beaucoup plus perméable que la peau par exemple. De plus, c’est là qu’entrent dans notre corps tous les aliments ou du moins les morceaux d’aliments qui serviront par la suite à nous nourrir.
A ce niveau, on ne parle pas de reconnaissance du moi et du non moi mais surtout de ce qu’on peut laisser entrer ou ce qu’on doit laisser dehors. Connaissant le mécanisme de l’immunité et de sa mémoire, il n’est pas difficile à comprendre que plus l’alimentation sera variée, plus l’immunité se fera et se consolidera.
Notion d’anticorps naturels: Les anticorps naturels sont des anticorps présents dans le sérum d’animaux apparemment non-immunisés. En fait, les animaux adultes sont soumis de façon répétée à de multiples stimulations antigéniques, notamment par les antigènes viraux et bactériens ingérés avec l’alimentation ou inhalés…Il est maintenant démontré que ces immunisations répétées expliquent la production des anticorps naturels. Des porcs nés après césarienne, élevés dans des chambres stériles, et nourris avec une alimentation dépourvue d’antigènes ne produisent d’anticorps naturels.
(Immunologie de Jean-François Bach)

8) Le rôle de la génétique

En plus de l’immunité spécifique caricaturale comme le fait qu’une vache ne soit pas sensible au virus du carré du chien par exemple, l’hérédité joue un rôle primordial dans la capacité de se défendre. Plus les ancêtres auront développé de mémoire immunitaire, plus les descendants auront de résistance.
Ces notions ont été étudiées de façon très fine et ont donné naissance à plusieurs théories.
En effet, nous avons vu que la stimulation antigénique donnait naissance à un « clone » de lymphocytes producteurs d’une grande quantité d’anticorps.
On sait qu’un individu est capable de synthétiser de très nombreux anticorps différents, de 105 à 107 selon les estimations. Une telle diversité a été l’objet de multiples interprétations depuis le début du siècle. On s’est en effet longtemps demandé s’il existait autant de gènes codant pour les immunoglobulines que d’antigènes (théorie sélective) ou bien si l’antigène pouvait induire de novo la synthèse d’une protéine anticorps qui lui soit adaptée (théorie informatrices).
Les théories informatrices sont aujourd’hui abandonnées…On sait maintenant qu’à chaque antigène correspond une famille (ou clone) de cellules réagissant spécifiquement contre lui. Les cellules ayant la capacité de produire des anticorps contre les autoantigènes sont « interdites » et éliminées pendant la vie fœtale…
Les bases génétiques des théories sélectives ne sont pas définitivement élucidées. On a successivement soutenu des théories germinales où tous les gènes codant pour chaque spécificité sont potentiellment présents dans la cellule germinale, et des théories somatiques , où ces gènes apparaissent par mutations ou recombianisons. (pg 142)

Les nouvelles techniques d’analyse du génôme ont maintenant démontré plusieurs informations :
Le nombre de gènes est relativement grand
…plusieurs mécanismes somatiques contribuent à la diversité
Ainsi, l’ensemble des résultats acquis par la technologie de clonage des gènes permet de conclure que les différentes théories germinales ou somatiques (mutations, recombinaisons) proposées pour rendre compte de la variabilité des Ig sont exactes et étroitement associées. (Pg 65-66)

(Immunologie de Jean-François Bach)

6) Les vaccins

Le principe de la vaccination repose sur la connaissance fine de l’immunité spécifique et de sa capacité à se souvenir (voir fonctionnement du système immunitaire). Nous avons vu que la fabrication d’un clone de lymphocytes B dirigé vers un antigène bien précis s’accompagnait de la naissance d’un petit nombre de lymphocytes B spécialisés dans la mise en mémoire de ce clone. De cette façon, une deuxième venue de l’antigène enclenchera beaucoup une réponse immunitaire beaucoup plus rapide.
Le but de la vaccination est de développer cette mémoire sans devoir passer par la primo-infestation. On peut ainsi avoir l’immunité (le privilège) sans avoir été en contact avec la vraie maladie.
Le mot vaccination vient de vaccina, la « petite vérole des vaches » ou « cow-pox », virus très proche de celui de la variole humaine. Du fait de cette ressemblance, les personnes ayant été en contact avec le virus de la vaccine (inoffensif chez l’homme) développent des cellules mémoires qui se réactivent même lors de la présence du virus de la variole.
De là, est née l’idée de provoquer une primo-infection contrôlée qui ne donne pas la vraie maladie mais qui provoque quand même la stimulation des cellules mémoires.
Il y plusieurs techniques mais ce n’est plus une réaction croisée comme avec la variole. La plupart du temps, on isole un fragment de la membrane cellulaire bactérienne ou de la capsule du virus et on l’injecte. Cependant, ces fragments n’induisent pas de réaction immunitaire convenable et on est obligé d’y ajouter des adjuvants comme l’aluminium qui déclenchent la réaction immunitaire. Une fois celle-ci déclenchée, il y aura une production d’anticorps également dirigés contre les fragments en question.

Pourquoi une telle recrudescence de ces maladies à l’heure actuelle?

Ce que l’on peut retenir de tout cela, c’est que les êtres vivants acquièrent au cours de leur vie un patrimoine de défense resté en mémoire et qui leur permet de résister de mieux en mieux aux agressions du milieu. Cette capacité spécifique de pouvoir reconnaître les antigènes finit par s’inscrire dans le patrimoine génétique et être ainsi transmis aux générations futures, ce qui renforcera l’espèce. Nous voyons régulièrement dans les troupeaux en médecine vétérinaire qu’il y a une adaptation au milieu et que chaque troupeau a son immunité adaptée à chaque étable. Lors de création de nouveaux troupeaux, il y a une période critique pendant laquelle on peut craindre l’apparition de problèmes. On remarque par exemple que les épidémies de gourme chez les chevaux apparaissent souvent lors de la création d’un nouveau troupeau. Cette observation se base donc sur la théorie germinale qui dit que le patrimoine génétique contient déjà énormément d’informations.
Mais la vie, la nature peut s’adapter en permanence et les théories somatiques nous apprennent qu’il est toujours possible de créer de nouveaux clones de novo et de pouvoir ainsi survivre malgré l’apparition d’antigènes jamais rencontrés auparavant.
Nous voyons cependant que l’immunité de toutes les espèces aussi bien végétales qu’animales ainsi que de l’homme est en train de s’appauvrir de façon catastrophique plutôt que de s’enrichir.
Plusieurs éléments peuvent ainsi être responsables de cet état de choses :

1) La pollution chimique

L’invention et la fabrication à grande échelle de milliers de molécules complètement nouvelles et libérées par milliers et millions de tonnes dans l’environnement (médicaments, pesticides, additifs alimentaires, produits chimiques de toutes sortes) a entraîné une pollution inédite dans l’histoire de la terre. Les êtres vivants adaptés à tout ce que l’on rencontre sur terre depuis des milliers d’années ont en l’espace de quelques dizaines d’années été confrontés à des milliers de nouvelles substances antigéniques. La possibilité de s’adapter et de transmettre cette résistance est limitée et demande un certain temps surtout pour des organismes évolués. Nous voyons une adaptation beaucoup plus grande chez les bactéries ; certaines d’entre elles sont déjà capables de digérer le pétrole, d’autres vivent et se multiplient dans les désinfectants des hôpitaux. Si nous arrêtions brutalement nos horreurs et que nous commencions la restauration du monde immédiatement, les bactéries seraient nos principales alliées. Je pense que cette invasion massive de nouveaux antigènes n’ayant plus aucune origine naturelle est la principale cause des dérèglements du système immunitaire.

2) L’alimentation
Corollaire de cette pollution, les changements alimentaires sont certainement un facteur majeur dans l’éruption des maladies immunitaires. Nous voyons deux éléments différents :

Pollution directe par les différents additifs, le corps n’est pas encore habitué à ces nouveaux antigènes, cfr § précédent.

La transformation des aliments par des procédés industriels de plus en plus sophistiqués. Les aliments soumis à très haute température ou pression, ou transformés en chips, pellets, flocons et autres extrudats changent de forme, de « stéréotaxie », les douaniers naturels les reconnaissent et les laissent donc passer mais leur changement de structure spatiale engendre des réactions immunitaires anormales.

Les additifs de molécules de synthèse chimique mais soi-disant présentes à l’état naturel dans les aliments. C’est l’exemple typique des vitamines. Elles sont détruites par les procédés de transformation des aliments que l’on « enrichit » par la suite de ces mêmes molécules. Mais on oublie une chose essentielle, c’est de nouveau leur structure tridimensionnelle. Par exemple, Les molécules naturelles ont une structure lévogyre (se replient dans le sens anti-horlogique) et les molécules synthétiques sont dextrogyres (sens horlogique). Les cellules du système immunitaire sont confrontées au même problème qu’évoqué en B : ce sont des substances connues et reconnues comme bonnes mais elles ne sont quand même pas tout à fait les mêmes donc réaction immunitaire incomplète et atypique.

3) La vie foetale

Parmi tous ces facteurs de pollution et d’alimentation, ceux qui envahissent l’organisme de la future maman sont de loin les plus dangereux. En effet, nous avons vu plus haut que toutes les potentialités de productions de clones d’anticorps se trouvent à l’état latent dans le patrimoine génétique. C’est durant la vie fœtale que les antigènes reconnus comme le « soi » sont définitivement inactivés. Toute pollution et perturbation du système immunitaire durant la vie intra-utérine aura donc des conséquences gravissimes sur la maturation du système immunitaire du futur bébé. En effet, des perturbations de la reconnaissance du « soi » et du « non-soi » durant cette période dureront pendant toute la vie de cet enfant et pourront même parfois se transmettre génétiquement à leurs descendants !!!

4) La stérilisation

La course effrénée à la stérilisation est un autre facteur essentiel pour la compréhension de ces phénomènes. Nous avons vu plus haut l’expérience avec les porcs. Malheureusement, ce test n’est pas qu’expérimental, il est vécu tous les jours. Depuis Pasteur, l’Humanité présente montre des signes d’hystérie collective en ce qui concerne le rapport avec les microbes. On confond sain avec stérile. Les seules normes sanitaires sont des normes de stérilité. Un aliment ne peut être mis sur le marché que s’il est stérile. Les fromages ou beurre au lait cru sont dans l’oeil du cyclone et ne doivent leur survie que grâce à la pugnacité de quelques producteurs artisanaux. Même le vinaigre qui est pourtant un milieu conservateur depuis des millénaires doit être stérilisé. Les dernières épidémies de fièvre aphteuse, de peste aviaire ont été gérées par l’extermination de millions d’animaux et s’il ne s’agissait pas d’êtres humains, on aurait vu le même scénario avec le SARS asiatique.

5) Les vaccins

Les vaccinations répétées avant l’âge de maturation du système immunitaire sont également une des principales causes de ces dérèglements. Encore plus vicieux que les polluants arrivants par voie pulmonaire ou intestinale, les vaccins sont injectés directement à travers la peau pour arriver directement dans le sang. Ils court-circuitent ainsi les premiers douaniers, les premiers contrôles et se prennent le système immunitaire par surprise. Les macrophages et autres lymphocytes se précipitent donc sur cet (ces) intrus pour les neutraliser. Mais encore une fois, pas moyen de faire une réaction normale et complète. Ce ne sont plus que des fragments de microbes qui arrivent, la mémoire ancestrale se souvient de la bactérie ou du virus dans son ensemble et pas de ces quelques reliquats. On sait d’avance que la réponse immunitaire sera complètement atypique voire inexistante, c’est la raison pour laquelle on ajoute les adjuvants, qui eux, sont des toxiques profonds et qui permettent le déclenchement de la réponse immunitaire.
C’est de nouveau le côté atypique de la réponse immunitaire qui est source de perturbation et de mauvais fonctionnement ultérieur du système immunitaire. De plus, les premiers vaccins sont faits avant la maturité de l’immunité lorsque le « soi » et le « non-soi » ne sont pas bien nets.
Lorsque l’enfant naît, la nature a prévu une dernière adaptabilité possible à l’environnement dans lequel il arrive ; le coup de pinceau final de la reconnaissance du « soi », le positionnement de ce nouvel être face à son environnement se fait dans les premiers mois de l’existence. Et c’est justement pendant cette période que l’on se précipite pour lui injecter des substances complètement toxiques et artificielles.
Le nombre d’allergies ayant commencé juste après les premières vaccinations en est la preuve principale.

Symbolisme

En plus de la catastrophe humanitaire que constituent toutes ces maladies, il faut s’interroger sur ce qu’elles représentent symboliquement. En effet, savoir faire la différence entre ce qui est dangereux et ce qui ne l’est pas, entre ce qui est « soi » et ce qui est « non-soi », savoir laisser se développer les nouvelles cellules bien formées et ne pas laisser s’échapper des cellules « traîtres » qui ne chercheront que leur multiplication autosatisfaisante au détriment du bien-être de la globalité est ce qu’on appelle le discernement.
Savoir discerner, c’est une des tâches les plus fondamentales de l’être humain. Toutes ces maladies nous montrent que nous perdons complètement nos repères, que tout devient flou comme dans un brouillard et que nous ne savons plus à quel saint nous vouer.
Dans tous les mythes, dans toutes les religions, on peut voir que le but ultime de l’homme est la recherche de son « soi » le plus profond. Les maladies du système immunitaires nous montrent à quel point l’homme moderne est détourné de son but existentiel. L’homme n’est ni pire ni meilleur qu’avant mais, jamais auparavant dans l’histoire du monde, nous n’avons pu avoir de tels moyens à notre disposition et jamais, nous n’avons déclenché de catastrophe écologique d’une telle ampleur.
Non seulement, nous perdons le discernement mais en plus, nous transmettons cette perte à nos enfants.
Avoir une immunité, c’est avoir un privilège, c’est posséder quelque chose « en plus ». Ce privilège gagné sur le champ de bataille, nous pouvons le transmettre aux générations futures. Avoir perdu nos privilèges charge nos enfants d’une mission supplémentaire, celle de les regagner.
Toutes ces maladies nous montrent qu’il est plus qu’urgent de se remettre à discerner le bon du mauvais, le bien du mal et le bon grain de l’ivraie. Nous avons vu une mobilisation sans pareille lors de la catastrophe des tsunamis en Asie qui a causé la mort de près de 300 000 personnes. Qu’attend-on pour se mobiliser avec la même fougue et le même sentiment d’urgence pour ces millions de victimes des maladies produites par notre société malade, pour ces millions d’enfants innocents qui devront survivre accablés par leur handicap immunitaire, qui ne peuvent plus mettre le bout du nez dehors au moment des pollens, qui ne peuvent plus caresser un chat ou un chien ou se promener sans leur « puf » de cortisone.
Je ne parle même pas du cancer qui est peut-être le pire fléau que l’humanité ait jamais connu.

Dr vétérinaire Daniel Saelens

Ecole Belge d’Homœopathie, le 23 février 2005

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