Le point sur la vaccination HPV.

Vaccin HPV dysplasie homeopathie

Par Michel Savonnet, le 04 Octobre 2014.

Le Dr Michel Savonnet est gynécologue à Nancy. Il a réalisé durant sa carrière des dizaines de milliers de frottis du col d l”utérus. Ces frottis ont mis en évidence de nombreuses dysplasies mais de très rares cas de véritable cancer du col invasif. Il n’a trouvé aucune étude scientifique prouvant que la dysplasie serait un “pré-cancer” comme on l’affirme. Ce qui correspond aux statistiques de sa pratique. Il est donc permis de se demander si le vent de panique orchestré par les firmes pharmaceutiques et les médias autour d’une pathologie très rare ne serait pas uniquement une histoire de business et non de santé publique !

 

A mon avis de petit gynécologue de quartier, LE PROBLEME ESSENTIEL N’EST PAS CELUI DU VACCIN (certes potentiellement dangereux), MAIS CELUI DE LA NON EXISTENCE, DU CARACTERE PARFAITEMENT ONIRIQUE DE LA MALADIE QU’IL VISE (vous trouverez plus loin mes données personnelles soutenant cette assertion).

Résumé du problème.

Ce vaccin est censé protéger des lésions soi-disant PRE CANCEREUSES (non invasives) du col utérin, elles-mêmes en rapport avec une infection à HPV (Human Papilloma Virus). Et donc d’éviter les vrais cancers (invasifs) du col…
Il s’agit de lésions cytologiques (détectées après examen au microscope d’un frottis), invisibles à l’œil nu et chez des patientes ne se plaignant de rien (ou de symptômes sans aucun rapport avec).

Qu’est-ce donc que ces lésions microscopiques ? Il s’agit de cellules un peu « tordues » au sein d’un tissu, et auxquelles on prête maintenant l’intention d’envahir le tissu voisin. C’est pour cela qu’on les a rebaptisées du nom pompeux et inquiétant de « carcinome in situ » ou « intra » (à l’intérieur d’un tissu). Alors qu’un vrai cancer, c’est « invasif » ou « infiltrant » un autre tissu

A ces « armes de destruction massive », planquées au sein de l’épithélium cervical, il importerait donc de livrer une guerre préventive (vaporisation laser, conisation), tout en vaccinant très jeune la population contre le virus censé être à l’origine de ces lésions.

Bref historique.

Jusqu’à la fin des années 80, ces cellules « tordues » découvertes lors de frottis, s’appelaient dysplasies, et n’avaient aucune signification péjorative (è Voir document joint : Divers)

Mais ensuite et peu à peu tout change :
Ces banales dysplasies deviennent de la plus haute dangerosité et soi-disant pré cancéreuses, sans que jamais il n’en soit apporté la moindre preuve. Car, de l’avis même de tous les « experts » : « on ne connaît pas l’évolution naturelle (sans traitement) de ces lésions ».
Ce qui n’empêche pas ces mêmes « experts » d’en donner des chiffres de régression spontanée d’une précision comique (variant de 51% virgule quelque chose à 93% virgule quelque chose).
Quant aux chiffres officiels mais invérifiables de cancers invasifs du col, ils varient tout aussi ridiculement et selon les auteurs de 900 et des poussières par an en France à 3000 et quelques.

Pourquoi ce changement ?

— Découverte quasi fortuite d’un vaccin anti-HPV et nécessité subséquente de criminaliser ce virus afin d’ouvrir un marché.
— Attribution du prix Nobel de médecine (cela en impose !) au chercheur à l’origine du vaccin anti-HPV. Sauf qu’il y a eu ensuite une enquête en Suède sur l’attribution suspecte de ce prix Nobel (conflits d’intérêts). Enquête qui semble s’être perdue dans les sables….
— Complicité intéressée, ou tétanisée de peur, ou parfaitement ignorante, ou les 3 à la fois, du corps médical.
— Etc. etc….

Données personnelles :

Plutôt que de poursuivre l’historique fastidieux de cette tortueuse affaire, je vous livre mes grossières statistiques personnelles. Grossières, car plus les statistiques sont ridiculement précises plus elles ont de chance d’être mensongères.

— 40 ans de pratique libérale de la gynécologie : une moyenne de 30 frottis par semaine (et c’est vraiment une moyenne basse) soit environ 60 000 frottis en 40 ans è 3 cas de vrais cancers invasifs du col utérin. Et dans ces trois cas aucun HPV détecté (comme c’est curieux !), et les patientes concernées toujours bien vivantes !

— 10 ans de pratique hospitalière, en parallèle à mon l’activité libérale, 5 frottis en moyenne par matinée, 5 jours sur 7, soit environ 12000 frottis è Aucun cas de cancer invasif du col détecté (ni aucun cas, à ma connaissance, détecté dans le service par des confrères)

— Un seul gynécologue a accepté à ma demande de séparer ses cas de vrais cancers invasifs des soi-disant pré-cancers è 1 seul cas de cancer invasif (mais il faut dire que ce confrère est plus jeune que moi) et toujours aucun HPV détecté ; la patiente concernée étant toujours bien vivante.

— Le directeur du laboratoire d’anatomo-pathologie avec qui je travaille n’a vu que 5 cas de vrais cancers invasifs du col en 10 ans (toujours sans présence d’HPV). Et il travaille avec bien d’autres gynécos.

— J’ai demandé, il y a plus d’un an, à un praticien du Centre Anti Cancéreux local de me trouver au moins un cas de lésion « pré cancéreuse » du col qui aurait été négligée (ça doit bien exister car moi j’en ai) et qui se serait transformée en cancer invasif. Sa réponse a été : « il faut que je cherche » !! Il faut qu’il cherche, dans un centre qui draine des centaines de cancéreux tous les ans !!! Et depuis j’attends toujours.

— En revanche j’ai plus de 200 cas de ces lésions soi-disant précancéreuses à HPV chez des patientes souvent très jeunes. Ces cas se concentrent surtout sur les 10 dernières années. Et plus le temps passe, plus les labos découvrent des lésions HPV

–La majorité (environ 8/10) n’a pas adhéré à mes conseils d’attentisme (« mais la télé et tout le monde dit, docteur ! ») et a été se faire lasèrifier ou coniser ailleurs. Et là, on l’a généralement non informée ou désinformée sur les risques, réels eux, de ces interventions sur la fertilité future.
C’est cette même majorité, habituée depuis si longtemps à ce qu’on la traite comme un troupeau de vaches folles, qui participera tous les ans à la « Run for the cure » d’Octobre Rose, et qui conduira avec le même enthousiasme ses filles à la vaccination anti-HPV

–Chez celles qui ont accepté l’attentisme (46 cas retrouvés pour être précis) :
–Soit, et la plupart du temps (41 cas), on ne retrouve plus rien aux frottis suivant après souvent une simple désinfection locale
–Soit et plus rarement (5 cas) les résultats vont et viennent, du positif au négatif, parfois pendant des années, sans aucune gêne ou conséquence sur leur santé (j’ai même un cas de « carcinome in situ stade III », avec apparitions et disparitions intermittentes, qui date de 1995).
A ces 5 cas j’ai moi-même proposé à plusieurs reprises « d’en finir » par une intervention. Et si ces situations ont perdurées cela est dû uniquement au refus obstiné de ces patientes.

J’en suis donc arrivé à la conclusion qu’il n’existait très probablement aucun rapport entre le HPV et les vrais cancers invasifs du col. 

Je dis ‘très probablement’, car je ne nie pas qu’il puisse exister une forme très rare à potentiel réellement invasif. Mais c’est cette forme qu’il importerait de définir, et sur laquelle on pourrait appliquer de vraies « frappes chirurgicales » au lieu des « bombardements » aveugles actuels à effets collatéraux souvent désastreux (psychologique-fertilité) ; sans parler de l’inanité et de la dangerosité d’une vaccination massive.

Utilité des frottis ?

Passons sur la technique plus ou moins fiable des frottis (Voir document joint Divers)

Maintenant vous pouvez constater l’utilité réelle qu’il y a (mais uniquement pour nous gynécos), à ce que l’on ait bien dressé les femmes à venir faire régulièrement des frottis.

Mais comme le Pr Joyeux nous affirme que « Dans les populations à risque (quelles populations à risque ? Celle des prostituées des favelas brésiliennes ?), le frottis tous les 3 ans a permis de réduire la mortalité (!!!???) par cancer du col de l’utérus de 70 %. (Ce ne serait pas plutôt 69,37%, un pourcentage aussi rond ça ne fait pas très « scientifique » ; et d’où il sort ça ?) », ce n’est donc pas demain la veille que la profession risque de manquer de demandeuses de frottis : merci Pr Joyeux !

En réalité ce qui est très dangereux de nos jours pour une femme qui ne se plaint de rien c’est précisément de se faire faire un frottis, vu le nombre incroyable de lésions HPV actuellement détectées. Et personne pour s’étonner que tout cela n’existait quasiment pas il y a 15 ans….mais c’est sans doute dû à la pollution….

En conclusion.

Toute cette affaire n’est qu’un aspect des pré-cancers et pré-maladies qui pullulent depuis des années dans nos sociétés du RISQUE ZERO (pré-cancers du sein, du colon, de la prostate, etc.).
Sociétés qui poursuivent le projet dément (mais très rentable pour certains) : « d’écraser le serpent dans l’œuf avant que l’œuf ne soit pondu ; avant que le serpent ne songe à le pondre ; avant que le serpent n’existe ; avant la Genèse en somme ; avant le monde, cet amas infernal d’aléas et de dangers toujours nouveaux » *

Lutter uniquement contre le vaccin c’est un peu, comme l’écrivait Bossuet, « déplorer les conséquences des causes qu’on continue d’adorer ».
Tous ces procès à venir, dont l’éventualité était prévue dès l’origine par le lobby vaccinal, se réduiront à des batailles interminables de pinaillages chiffrés (à partir de prémisses fausses), pendant lesquelles le business du vaccin (obligatoire ou non) se poursuivra de toute façon

Une avocate (la fille de Bernard Kouchner), en charge de quelques porteuses de plainte, parait avoir compris le fond du problème. Elle a déclaré à peu près ceci : « les laboratoires se défendent en invoquant la balance bénéfices-risques… mais il semble que les bénéfices du vaccin en terme de santé avoisinent zéro ».
Maintenant l’on peut comprendre ce que c’est vraiment que cette balance bénéfices-risques : les bénéfices financiers versus les risques d’emmerdes (procès, etc.)

Quant à nous homéopathes, nous n’avons pas à « soigner autrement » une pseudo-maladie, c’est-à-dire RIEN-DU-TOUT (par exemple à prescrire sur la notion de condylomes car ils sont inexistants), mais à chercher éventuellement un remède à l’angoisse spécifique générée par ces diagnostics abusifs

4 pages et des heures perdues à parler de RIEN-DU-TOUT !
Mais, dirons nos Diafoirus hospitalo-universitaires : « Un rien-du-tout exceptionnel et non prévisible ! Car le rien-du-tout est un fléau, au même titre que le quelque-chose, et les responsables doivent apprendre à l’écraser dans l’œuf. Faute de quoi ils ne devront pas s’étonner d’être montré du doigt et même trainés au banc d’infamie pour déficit d’anticipation préventive ou insuffisance de pronostic prévisionnel. La réalisation de notre idéal de risque zéro n’est-elle pas à ce prix ? »*

*Philippe Muray in « Exorcismes Spirituels IV » et « Désaccord Parfait »

PS : En dossier joint (cas HPV) un cas de « carcinome in situ stade III » (au bord de l’invasion !) que j’ai « négligé ». Libre à vous de penser que je suis fou de prendre un risque pareil, comme doit être fou le laboratoire qui a fait les frottis suivants tout en connaissant parfaitement le premier diagnostic. Cette patiente a eu depuis 2 autres frottis (eh oui, cela entretient d’une autre façon la fidélité de la clientèle !) toujours négatifs.

Michel Savonnet.

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