Initiation et parcours homéopathique d’un pédiatre.

Devenir pédiatre homéopathe.

Par le Dr Herman Leduc, le 05 Février 2008.

Le Dr Herman Leduc a été pédiatre homéopathe pendant 45 ans à Bruxelles. Il nous livre ici un condensé de son expérience et de sa sagesse.
A déguster …

La thérapeutique homéopathique s’acquiert par l’étude de la Matière Médicale et de la Doctrine hahnemannienne. Toutefois, cela ne suffit pas.
Il faut en plus et nécessairement, une orientation d’esprit très précise, qui malheureusement, va à l’encontre de la pensée allopathique. Pour le médecin allopathe, le seul problème est la maladie, alors que pour le médecin homéopathe, seul compte le patient. Parce que, à l’évidence, il ne suffit pas de supprimer la maladie. Une vraie guérison ne peut venir qu’à partir d’une action sur le patient. C’est une disposition d’esprit qu’on a en soi, je dirais génétiquement et qu’on ne peut guère acquérir par après, même par l’étude de l’homéopathie. Celle-ci, précisément ne sera efficace que si elle tombe en terrain fertile. Par ailleurs, en ce qui me concerne, l’homéopathie m’était parfaitement inconnue. Je n’en avais jamais entendu parler, ni chez moi, ni autour de moi.

J’avais en moi le désir profond de devenir médecin. Lorsque je suis entré à la faculté de médecine ( U.C.L.), il était évident pour moi que c’était le temple de la science médicale et que j’y apprendrais l’ Art de guérir, sous tous ses aspects et suivant les acquisitions les plus récentes, ce dont toute université ne manque pas de faire état. Pour moi cela ne faisait aucun doute et tout ce qui ne venait pas de la Faculté ne pouvait être que charlatanisme ou exploitation de la crédulité humaine, telle qu’elle s’étalait en dernière page des journaux.

Cependant, une première déception m’est venue en 5 ième année ( 2 ième Doctorat ), aux leçons de Pathologie interne. Pour le futur médecin, c’est sans doute la matière la plus importante, primordiale en tout cas, puisqu’on y étudie pratiquement toutes les maladies qu’il sera amené à rencontrer. Ce cours était très intéressant, très bien donné, par un homme éminent, Paul LAMBIN, à qui on a d’ailleurs dédié un institut sur le site de l’U.C.L. C’était un grand scientifique et de plus un parfait humaniste, pour qui je garde une
très grande estime. J’ai d’ailleurs conservé ses cours et il m’arrive encore de les consulter, parce qu’on y trouve l’essentiel, présenté de façon très claire. Il nous exposait chaque maladie en détail : étiologie, pathogénie, symptômes, évolution, pronostic, anatomie pathologique et tout cela était passionnant, précisément parce que très clairement exposé.
Puis, il en arrivait au traitement et là, presque toujours, tout tournait court (nous étions en 39-40) et se résumait en une seule phrase : le traitement est purement symptomatique. Ce qui signifiait qu’il n’était pas possible de guérir le patient et qu’on était réduit à administrer des médicaments dont la seule action était d’atténuer les symptômes et particulièrement la douleur.
Il en était ainsi dans toutes les Facultés de médecine.

Je me souviens qu’à l’époque, le professeur de médecine interne de l’U.L.B , qui ne mâchait pas ses mots disait tout simplement à ses étudiants qu’il ne connaissait qu’un seul et vrai médicament : l’aspirine.

C’était pour moi une énorme déception. C’était dire qu’il n’était pas possible de guérir le malade, que d’ailleurs on ne pouvait pas faire grand chose, sinon l’encourager et lui dire : soyez patient, on s’occupe de vous, tout ira mieux petit à petit, n’oubliez pas que la médecine fait d’énormes progrès. Ces bonnes paroles étant accompagnées d’un grand sourire et éventuellement d’une tape amicale sur l’épaule. C’était pourtant une tromperie, même si à l’époque on ne voyait pas d’autre solution. Pour moi, c’était inacceptable. Je me disais que si un processus pathologique s’était installé et avait perturbé le fonctionnement normal de l’organisme, il devait, logiquement, y avoir
moyen de prendre ce processus à rebours et remettre les réactions biologiques sur le droit chemin. Sauf cas extrêmes où l’organisme n’est plus à même de réagir, d’ailleurs bien souvent à la suite d’une thérapeutique uniquement symptomatique. Cette réflexion jaillit spontanément en moi était parfaitement exacte, et c’est précisément la manière d’agir du remède homéopathique. Mais, à l’époque, personne ne parlait d’une méthode thérapeutique orientée de cette manière.
Pourtant dans l’Antiquité déjà, Hippocrate faisait référence à la loi des semblables. Les écoles de médecine ne l’ont pas suivi, n’ont retenu de lui que sa profession de foi ( le serment d’Hippocrate ) et se sont rangées à l’enseignement de Galien.

Je suis donc resté sur ma faim, tout au long de mes études. Je me suis installé fin 42. Me destinant à la pédiatrie, j’avais postulé et obtenu un poste d’assistant dans une clinique pédiatrique ce qui m’a permis d’obtenir le titre officiel de pédiatre, lorsque quelques années plus tard, la réglementation a été appliquée. Dans ma pratique, je ne disposais que des moyens thérapeutiques d’avant guerre, alors que les USA et l’Angleterre avaient déjà, notamment la pénicilline. A l’époque, la dénutrition dont souffraient beaucoup de personnes, rendait les infections plus virulentes et la pénicilline aurait été fort utile. Je me souviens personnellement d’un enfant d’un peu plus d’un an qui n’a pas survécu à une infection streptococcique, que la pénicilline aurait très probablement jugulée. Je faisais donc la médecine avec les moyens du bord.
Toutefois, j’étais resté en contact avec un professeur du collège où j’avais fait mes Humanités qui, hasard extraordinaire, était un ami du Dr Jules PASINI. Comme il était au courant de mon insatisfaction, il m’a conseillé d’aller le trouver pour m’initier à l’homéopathie. Ce que Jules PASINI a fait dans les grandes lignes, me faisant connaître certains remèdes, notamment Bryonia qu’il employait souvent. Il
m’a conseillé aussi de lire des livres de Matière Médicale. C’est ainsi que j’ai acheté la M.M. de Léon Vannier, de Charette, de Lathoud. J’ai lu et relu ces livres, mais me trouvais incapable de les appliquer en pratique. De sorte qu’à cette époque, ma thérapeutique est restée strictement allopathique.
J’ajoute qu’en pédiatrie, la nécessité d’une autre thérapeutique ne se fait guère sentir et c’est toujours vrai actuellement. L’enfant est un organisme neuf, qui 9 fois sur 10 ou même 99 fois sur 100, guérit spontanément, sans traitement.

A propos d’ « organisme neuf « , je suis convaincu que les multiples vaccinations qu’on impose actuellement portent atteinte à l’équilibre biologique de l’enfant et altèrent ses réactions de défense, ne fût ce qu’en les hypertrophiant dans une seule direction.
Toutefois, si la plupart des enfants guérissent sans thérapeutique, ou à peu près, il n’en reste pas moins que dès la naissance, certains présentent l’une ou l’autre prédisposition, notamment allergique ( eczéma, rhume des foins, asthme) qui nécessairement réclame une thérapeutique du terrain. La sacro-sainte désensibilisation officielle ne fait que supprimer la crise et ne guérit pas la prédisposition. En fait, n’est efficace que le traitement de fond homéopathique.

Mais, à l’époque, je me perdais dans la recherche du simillimum, d’autant que j’étais seul à me débrouiller. J’aurais pu évidemment demander l’aide de Jules Pasini, mais je ne pouvais décemment le faire à longueur de journée.
Une fois de plus, le hasard m’est venu en aide. Un des mes frères, souffrait beaucoup du dos et à l’époque ( vers 43-44 ),en médecine officielle, on ignorait tout de la pathologie des disques intervertébraux. Sur mes conseils, il avait consulté un éminent rhumatologue, très compétent d’ailleurs, qui lui avait appliqué un plâtre de la région sacro-lombaire, avec immobilisation complète en position couchée pendant 6 semaines, lui promettant une guérison quasi certaine. Mais, lorsqu’on a enlevé le plâtre, il n’y avait aucune amélioration. Ce que mon frère n’a guère apprécié, d’autant qu’il avait dû interrompre ses activités professionnelles pendant 6 semaines. Il ne m’a plus
demandé conseil, mais comme il en parlait à tout le monde, quelqu’un lui a conseillé de s’adresser à un médecin homéopathe, le docteur Hodiamont réputé pour ses manoeuvres vertébrales. Ce fut miraculeux. En une seule séance, les douleurs avaient disparu.
Hodiamont avait appris par mon frère que j’étais médecin et il m’invitait à assister aux cours qu’il donnait chez lui une fois par semaine. Je n’ai pas été long à me décider. Mon frère avait été guéri par une méthode thérapeutique parfaitement hérétique aux yeux de la médecine officielle et dès lors à rejeter, alors qu’en réalité elle avait été particulièrement efficace. C’était la preuve évidente que ce médecin n’était pas un charlatan et que s’il pratiquait l’homéopathie, c’est que celle-ci était valable. C’est pourquoi, je suis allé à ces cours, de même que de temps à autre à une consultation (faite par lui-même, ou sa femme d’ailleurs formée par lui ) au dispensaire de Forest.
Ce dispensaire, où on ne pouvait pratiquer d’autre médecine qu’homéopathique, était un legs d’un patient voulant témoigner sa reconnaissance à la médecine pratiquée par le médecin qui l’avait soigné. C’était sans doute un des premiers homéopathes de chez
nous, dont j’ignore le nom, mais dont on doit pouvoir retrouver la trace.
Dans la suite, il n’ y a pas eu d’homéopathes suffisamment généreux pour reprendre cette consultation, de sorte que malgré les engagements pris, ce dispensaire est devenu allopathique. Hodiamont était puriste, uniciste et c’est ainsi que j’ai appris à connaître la doctrine homéopathique dans sa signification exacte et la démarche à suivre pour trouver le remède.
Comme je prescrivais déjà des remèdes homéopathiques, j’ai été pris en sympathie par le pharmacien René Patiny, r.de la Ferme, à Schaerbeek.
C’était un homme non seulement à l’accueil chaleureux, mais très compétent. Ses préparations homéopathiques étaient irréprochables. Alors que cette pharmacie se trouvait dans une petite rue, à l’écart et très peu fréquentée, elle ne désemplissait pas. A la même époque Edouard Schepens, dans l’esprit de perpétuer l’enseignement de Mersch (que je n’ai pas connu), donnait chez lui des leçons d’homéopathie, auxquelles participaient d’ailleurs Jules Pasini, René Paturiaux, ainsi que Marc Cassette et Fernand Mayeur, qui tous deux venaient de Charleroi pour assister à ces leçons.
René Paturiaux, formé lui aussi par Mersch, avait interrompu sa pratique pendant plusieurs mois, peut-être même un an, pour aller se former à Paris auprès des homéopathes français, notamment Léon Vannier. On critique souvent l’homéopathie française, surtout de cette époque parce que complexiste à souhait. Pourtant, il est certain que Léon Vannier avait un sens aigu de l’homéopathie et avait formé de nombreux médecins, suivant la stricte pensée Hahnemannienne, même si beaucoup sont devenus pluralistes dans la suite.

Paturiaux disait souvent qu’il y avait beaucoup appris, notamment dans les dispensaires homéopathiques, à l’époque nombreux à Paris.
Dans la seconde moitié de I944, en raison des bombardements alliés et des fusées V1 et V2 allemandes, destinées au port d’Anvers, mais qui de temps à autre tombaient sur Bruxelles, les cours de Schepens ont été interrompus. Un peu plus tard s’est crée l’Ecole Belge d’Homéopathie, dirigée par Ed.Schepens et où enseignaient également Mayeur, Cassette, Paturiaux et plus tard d’autres aussi, dont moi-même.

L’homéopathie enseignée était évidemment uniciste. Hodiamont ne s’est pas joint à ce groupe et a poursuivi son enseignement en isolé. A la même époque Caulier qui habitait Seneffe, donnait lui aussi des cours à la Maison médicale, rue Ten Bosch. Ces leçons, accompagnées souvent de présentation de malades, se donnaient une fois par semaine et j’ y assistais régulièrement. Caulier, formé à l’école française, n’était pas uniciste. Il prescrivait presque toujours 4 remèdes, à donner en alternance, matin et soir. Ce qui était évidemment tout à fait différent de l’enseignement tant de Schepens, que de Hodiamont, mais il avait un grand sens clinique et faisait toujours apparaître très clairement la nécessaire correspondance du remède avec les symptômes du patient. Toutefois, il ne s’intéressait guère qu’aux symptômes physiques. C’était en fait une médecine de la maladie, mais il obtenait des résultats et avait une solide
réputation. Personnellement, je retenais surtout son sens clinique et son bon sens tout court. Il avait soigné avec beaucoup de dévouement le mari de Marie Louise Durant, gynécologue homéopathe et par ailleurs une des premières femmes médecins belges, de la promotion 1924, si mes souvenirs sont bons.

La thérapeutique homéopathique est axée sur la personne du patient, dont elle stimule les réactions vitales pour l’amener à surmonter la maladie.
Il ne faut cependant pas perdre de vue que l’environnement du patient, physique et psychologique, son mode vie, son alimentation et bien d’autres facteurs peuvent diminuer la résistance du sujet, créant une sorte de maladie chronique, mais pouvant aussi être à l’origine de poussées aiguës. Il est évident que si nous cherchons à stimuler la résistance du patient, il faut
mettre tout en oeuvre pour aller dans le même sens. J’en parle, parce que beaucoup d’homéopathes ne s’occupent que de la recherche du remède et négligent les autres facteurs, tout particulièrement le régime alimentaire. En médecine officielle, on affirme avec raison que tout repose sur notre patrimoine génétique. Il y a en nous, dès notre conception, des gènes de prédisposition à l’une ou l’autre maladie, mais dont précisément l’action sera stimulée ou atténuée par l’environnement.

Personnellement j’étais bien conscient de l’importance du mode vie. Mon père était mort à 51 ans d’un accident vasculaire cérébral et mon frère décédé brutalement d’un infarctus, alors que chez l’un et l’autre, il n’y avait apparemment jamais eu de symptômes inquiétants. Le problème initial se trouvait donc ailleurs que dans la maladie proprement dite, sans doute dans le mode de vie ( mon frère était grand fumeur ) et l’alimentation (celle de mon père était trop riche ). Dans le même ordre d’idées, au début de ma carrière,
un O.R.L., chef de service dans une clinique de Bruxelles, insistait beaucoup sur l’importance de l’encombrement digestif dans les rhinopharyngites chroniques, avec abondantes sécrétions épaisses, jaunâtres et obstruction nasale marquée en raison de l’état congestif permanent des muqueuses du nez, du rhinopharynx et de la gorge. Il avait constaté qu’en mettant ces patients à un régime pauvre en viande et en graisses, accompagné de substances probiotiques agissant sur la flore intestinale, il parvenait à guérir ces infections chroniques, sans médicament par ailleurs.

Ce que j’ai pu vérifier moi-même. Par ailleurs, parmi les homéopathes, F.Mayeur ( formé par Mersch ) , alors qu’il ne connaissait pas du tout cet O.R.L était fort partisan d’un régime de ce type. Il avait observé que des putréfactions intestinales abondantes ( selles foncées et très fétides ) étaient à l’origine de beaucoup de troubles non seulement rhinopharyngés, mais en tout domaine. Il faisait doser systématiquement dans les urines l’indol, le scatol et d’autres substances de ce groupe, dont la présence signait l’importance des putréfactions intestinales. Lorsque l’analyse d’urine était positive, il mettait ces patients à un régime pauvre en protéines et graisses
animales et obtenait d’excellents résultats. Mayeur y ajoutait aussi des remèdes homéopathiques, mais dans ces cas précis, suivant la méthode française, en donnant plusieurs remèdes.

Il faisait d’ailleurs état de cette méthode et de ses succès à la Société Belge d‘Homéopathie. Je me souviens qu’il en a parlé aussi à une réunion de la Société Française d’Homéopathie à Paris. Un régime alimentaire ( trop riche quantitativement ou qualitativement ) entraîne une surcharge du foie et dès lors une altération des phénomènes de détoxication de l’organisme. Le foie de ces patients est toujours augmenté de volume et sensible à la palpation.

Les tests hépatiques sont cependant négatifs, parce qu’il n’y a pas de destruction des cellules hépatiques, mais uniquement un engorgement, une surcharge.
Cela m’a permis de comprendre l’importance du régime alimentaire et dans la même ligne, celle du mode vie et de l’environnement dans son ensemble. Un être humain ne vit pas en vase clos. Il est soumis à des agressions constantes venant de l’extérieur mais liées aussi à son mode de vie et à ses conditions d’habitation. Faut-il souligner que les animaux qui vivent au contact de l’homme, développent des maladies ( les mêmes que l’homme) qu’ils ne connaissent pas lorsqu’ils vivent dans la nature.
Par ailleurs je poursuivais ma formation homéopathique auprès des maîtres que j’ai mentionnés. A l’occasion aussi, j’assistais aux leçons
données à l’étranger. Je me souviens d’une semaine d’étude à Londres, en I954 au prestigieux London Homeopathic Hospital, en compagnie d’Ed.Schepens, Ch.Baudemprez, Marc Cassette, Pol Henry ( qui s’est ensuite orienté autrement ) et Mme FOURNON, gynécologue homéopathe à Avignon (que je n’ai plus jamais revue par après).

J’ai connu deux congrès internationaux d’homéopathie organisés en Belgique. Le premier en 1952 où je n’ai pas joué de rôle actif, le second en 1972 où j’ai collaboré à sa mise au point avec Ed.Schepens, maître d’oeuvre, ainsi que Mayeur, Cassette, Délestinne.

En 1986, j’ai écrit un livre : « L’Homéopathie à l’écoute de l’enfant », mettant en évidence la conception homéopathique en pratique pédiatrique. C’était en quelque sorte mon testament spirituel.
J’ai pris ma retraite en 1987, après 45 ans de pratique médicale.

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Fondée en 1872, elle est à l’origine de l’Ecole Belge d’Homéopathie dont le but est de former les homéopathes. Responsable aussi de la publication trimestrielle de la Revue Belge d’Homéopathie.

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