La genèse du cancer.

Genèse du cancer vue par homeopathe.

Par Dr Agnès Flour, le 07 Février 2008.

Le Dr Agnès Flour, dermatologue, a écrit un livre très intéressant sur la genèse du cancer en se basant sur les cas cliniques guéris grâce au remède carcinosinum. En Voici l’introduction.

1) INTRODUCTION :

L’objectif de ce travail était de comprendre le processus de la cancérisation.
Ceci n’était pas original puisque des milliers de chercheurs y consacrent leur vie. Mais presque tous étudient la cellule cancéreuse à la lumière d’une discipline devenue majeure : la biologie moléculaire, et particulièrement la génétique moléculaire.
Leurs découvertes ont permis d’importantes avancées qui ont bien sûr servi mes propres recherches.
Toutefois, je pense qu’il faudrait aussi aborder le cancer sous l’éclairage de différentes disciplines parfois inhabituelles en oncologie. C’est pourquoi le lecteur ne devra pas s’étonner de la large place accordée, par exemple, à l’étymologie et à la sémantique dans ce travail.
Bref, explorer ces pistes, faire feu de tout bois dès lors que l’on reste rigoureux sur les données et les méthodes.

Ce livre étant le fruit de douze années de recherche dans plusieurs disciplines, il demande quelques explications sur le cheminement chronologique et logique que j’ai emprunté depuis le constat initial de faits troublants (et inexpliqués) jusqu’aux conclusions actuelles.
Au départ, il ne s’agissait pas d’investigations sur le cancer. En tant que médecin, je faisais de la recherche en homéopathie uniciste (Hahnemann) dont la principale difficulté réside dans l’identification du remède propre à chaque patient. Ce remède homéopathique est appelé ‘simillimum’ du patient. Chaque individu n’a qu’un seul remède simillimum qui ne change pas au cours de sa vie.
On sait les difficultés et le temps requis pour une telle recherche, ce qui explique que l’homéopathie dite ‘uniciste’ soit bien moins pratiquée par nos confrères que l’homéopathie dite ‘pluraliste’ où plusieurs remèdes sont prescrits simultanément à un même patient.
L’examen physique et les questions posées oralement au patient ne suffisent pas toujours pour identifier son simillimum. A titre expérimental, je décidais alors de proposer une collaboration plus poussée à des personnes motivées par cette investigation approfondie et la recherche de leur simillimum.
Ils ont rédigé – chez eux – une sorte d’autobiographie et autodescription la plus détaillée possible, y compris sur leurs préférences et aversions dans de nombreux domaines. L’intérêt de cette méthode était qu’ils disposent de temps pour s’exprimer librement, hors du cadre imposé et forcément limité d’une consultation au cabinet médical.
Et surtout, je voulais éviter au maximum d’influencer leurs réponses, tant au niveau de la forme que du fond.

Le résultat dépassa mes espérances : cela permit d’abord d’identifier le remède simillimum de ces personnes dans la plupart des cas.
Parmi ces personnes, il s’avéra que certaines avaient le même simillimum.
Ensuite, l’étude comparative des manuscrits rédigés par ces personnes ayant le même simillimum révélèrent de grandes similitudes non seulement sur le contenu (ce qui était prévisible) mais aussi sur la forme : le vocabulaire, les expressions employées, et parfois même des phrases entières étaient identiques d’un manuscrit à l’autre !
J’insiste sur le fait que ces manuscrits étaient confidentiels, écrits par des personnes ne se connaissant pas, et qu’il leur était impossible de ‘se copier’ ou de s’influencer mutuellement lors de la rédaction.
Face au constat de ces similitudes flagrantes de vocabulaire, je décidais d’étudier attentivement les mots et expressions employés par mes patients dans leur biographie respective.

Grâce à la psychanalyse, nous savions déjà que les mots des patients éclairent la signification de leurs maux. Ce que le lecteur pourra constater dans cet ouvrage, c’est qu’ils éclairent aussi, et de façon impressionnante, la genèse même de ces maladies.
C’est ainsi que l’étymologie, les racines indoeuropéennes de ces mots, l’évolution du sens des mots au cours des siècles, et l’étude des familles de mots devinrent des outils indispensables à mes recherches.

Une autre étape décisive fut franchie lorsque j’ai étudié le cas d’un patient dont le remède simillimum s’avéra être Carcinosinum (cellules cancéreuses très diluées et dynamisées).
Il n’avait pas de gros problèmes de santé, mais il avait souhaité connaître son simillimum. Ainsi, ce jeune avocat me rédigea une longue autobiographie à laquelle s’ajoutèrent les bilans médicaux effectués à diverses occasions.
En épluchant son manuscrit, je constatai avec étonnement qu’il employait pour se décrire le vocabulaire spécifique des biologistes pour caractériser les cellules cancéreuses !
Or, il ne pouvait pas savoir que ces expressions concernaient le processus cancéreux puisqu’il n’avait jamais fait d’études médicales, et qu’il ignorait à l’époque la nature de son simillimum.
J’acquis rapidement la certitude que cet emploi du vocabulaire carcinologique n’était ni fortuit ni supercherie, et que l’étude « d’autodescriptions », écrites par les sujets Carcinosinum eux-mêmes, nous apprendrait beaucoup sur le cancer. (J’appelle ‘sujets Carcinosinum’ les personnes dont le remède simillimum est Carcinosinum).
Tout se passe comme si les sujets Carcinosinum savaient (inconsciemment) sur le cancer tout ce que les biologistes découvrent peu à peu en laboratoire.

La première partie de cet ouvrage analyse l’étymologie et les significations du mot ‘cancer’. S’y ajoutent, bien sûr, les travaux de biologie moléculaire actuels sur le cancer, et l’analyse du vocabulaire des sujets Carcinosinum qui ont été observés par moi-même et d’autres auteurs. J’ai choisi de laisser dans leur langue originale (l’anglais) les citations d’articles provenant de revues médicales anglo-saxonnes (qu’elles concernent l’allopathie ou l’homéopathie). Ceci afin de respecter le vocabulaire de leurs auteurs, et afin d’éviter le risque d’une médiocre traduction.

La comparaison entre le vocabulaire employé par les chercheurs pour décrire le processus cancéreux, et le vocabulaire que les sujets Carcinosinum emploient pour se décrire, permettra aussi au lecteur de constater leur étonnante similitude (chapitre 2-5).

De plus, l’analyse de ce vocabulaire des sujets Carcinosinum a permis de dégager des composantes méconnues du processus cancéreux.

La deuxième partie du livre est consacrée à l’apport de la théorie homéopathique du docteur A. Masi dans la connaissance du remède Carcinosinum, et donc de la cellule cancéreuse. Cette théorie très intéressante est détaillée dans le chapitre 3. Ensuite, c’est à la lumière de cette théorie que j’ai entrepris d’analyser minutieusement ce vocabulaire dont nous avons vu qu’il était commun aux biologistes cancérologues et aux sujets Carcinosinum.

Alors que ce vocabulaire semblait constitué de mots n’ayant aucun lien évident, cette analyse a permis de dégager nettement, un concept qui est commun à chacun de ces mots qui décrivent la cellule cancéreuse.
Ceci n’est pas anecdotique car nous discernons peu à peu les caractéristiques les plus profondes de la cellule cancéreuse, voire son essence même.

La dernière partie de l’ouvrage est consacrée aux conséquences de ces découvertes.
En effet, la théorie du Dr. Masi, et la découverte de ce concept qui caractérise profondément la cellule cancéreuse permettent d’éclairer d’une façon nouvelle le processus de la cancérogenèse.
Elles permettent également de mieux comprendre pourquoi le cancer est la ‘maladie de notre époque’. On sait que l’incidence du cancer a augmenté depuis un siècle, surtout dans les pays dits développés.
En conséquence, ce travail a aussi permis d’entrevoir une loi plus générale régissant en partie l’évolution de l’incidence des grands fléaux infectieux de l’humanité.

[Incidence (du cancer) : rapport du nombre de nouveaux cas de cancer au nombre des personnes d’une population définie, pendant une durée de temps donnée].

Dr Agnès Flour.

Pour commander le livre:  daniel.saelens@scarlet.be

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