Vaccination : Technique déifiée par notre société contemporaine.

Par Dr Henri Bernard, le 09 Février 2008.
Les homœopathes ont été ainsi depuis toujours des opposants « par essence » au principe de la vaccination. Le Dr Henri Bernard nous donne ici une photo très intéressante de l’ambiance régnante il y a un demi-siècle lorsque la polio faisait des ravages et en plein débat sur le danger de d’utilisation du B.C.G.
Une phrase est assez révélatrice pour ne pas dire prophétique : « Aujourd’hui les maladies aiguës tendent à disparaître, mais nous voyons se constituer une race de névrosés, de rhumatisants chroniques, de cancéreux, de vieillards prématurés ».
Cinquante plus tard, force est de reconnaître que non seulement, ces prédictions étaient justes mais qu’en plus, les maladies immunitaires ont une croissance exponentielle, que la race humaine rencontre des problèmes de plus en plus graves de stérilité et qu’en plus, les maladies aiguës que l’on croyait éradiquées font leur réapparition.Dr Daniel Saelens.
Préambule.
Je vous propose de nouveau un petit voyage dans le temps et dans les poussières de la bibliothèque de la Société Royale Belge d’Homœopathie. Je vous ai trouvé cette fois un texte du Dr Henri Bernard (1895-1980) extrait de son livre « Pourquoi l’homéopathie guérit » édité en 1952 aux éditions Coquemard d’Angoulême et dans lequel il nous donne son opinion sur les vaccinations. Le Dr Henri Bernard, ancien président de la Société Homéopathique d’Aquitaine, a étudié de très près les constitutions et a développé une théorie originale appelée « l’escalier biochimique »
(voir le site du Dr Séror http://homeoint.org/seror/biograph/bernardh.htm )
La vaccination est une technique déifiée par notre société contemporaine. Nos sociétés démocratiques occidentales se vantent de la liberté d’opinion qui les caractérise. Et pourtant, bizarrement, alors qu’il n’est plus sacrilège de se moquer de Dieu, il est politiquement très incorrect et même très dangereux d’oser mettre en doute le bien fondé des vaccinations et ce, d’autant plus que l’on est « professionnel médical ».
Avant même de rentrer dans le débat « pour ou contre », il semblerait évident que l’on ait accès à l’information et que toute personne devant se faire vacciner ou que tout parent devant faire vacciner son enfant soit au courant des différentes opinions et études sur le sujet. Au lieu de cela, une obligation légale pour certains vaccins (la polio uniquement en Belgique) et une pression insoutenable pour les autres (culpabilisation outrancière, obligation pour aller à la crèche).
En tant qu’homœopathes, nous partons du principe que « il n’y a que la force vitale désaccordée qui produise des maladies » (Organon §9) et que la seule prévention est « de connaître les choses qui dérangent la santé, qui produisent et entretiennent les maladies et de les écarter de l’homme bien portant » (Organon §4).
Trop de cas nous montrent que, loin de renforcer la force vitale, les vaccins à répétition l’affaiblissent au contraire et réveillent ainsi la maladie chronique sous-jacente.
Les homœopathes ont été ainsi depuis toujours des opposants « par essence » au principe de la vaccination. Le Dr Henri Bernard nous donne ici une photo très intéressante de l’ambiance régnante il y a un demi-siècle lorsque la polio faisait des ravages et en plein débat sur le danger de d’utilisation du B.C.G.
Une phrase est assez révélatrice pour ne pas dire prophétique : « Aujourd’hui les maladies aiguës tendent à disparaître, mais nous voyons se constituer une race de névrosés, de rhumatisants chroniques, de cancéreux, de vieillards prématurés ».
Cinquante plus tard, force est de reconnaître que non seulement, ces prédictions étaient justes mais qu’en plus, les maladies immunitaires ont une croissance exponentielle, que la race humaine rencontre des problèmes de plus en plus graves de stérilité et qu’en plus, les maladies aiguës que l’on croyait éradiquées font leur réapparition.
Dr Daniel Saelens
L’HOMŒOPATHE ET LES VACCINATIONS.
Par le Dr Henri Bernard.
L’émotion soulevée en France par des séries d’accidents graves consécutifs à des vaccinations a provoqué des réactions nombreuses contre le principe d’obligation légale d’une telle pratique.
Je ne discuterai pas ici le point de savoir si le législateur, incompétent en la matière, a le droit de disposer à sa guise du corps et de la santé des enfants français, au mépris le plus évident de la liberté individuelle. Il est des lois naturelles plus fortes que les lois humaines. Je traiterai seulement du problème médical des vaccinations tel que le conçoit l’école homéopathique. Ce problème se résume à deux questions :
1°) Les vaccinations sont-elles efficaces?
2°) Les vaccinations sont-elles sans danger?
1°) Les vaccinations sont-elles efficaces?
Se basant sur le fait qu’une maladie microbienne (typhoïde, par exemple) confère à l’individu qui a été atteint une première fois la possibilité d’éviter une deuxième atteinte, il a paru séduisant d’inoculer aux bien portants cette maladie atténuée pour développer chez eux, à peu de frais, la même réaction de défense, c’est-à-dire leur conférer une immunité spécifique vis-à-vis de la maladie en question. Jenner appliqua le premier cette théorie avec la vaccination antivariolique et depuis lors ce principe fut adopté comme un dogme indiscutable.
Or l’observation de ce qui se passe dans la nature, nous apprend que l’acquisition d’une immunité spécifique ne se fait jamais de cette façon. Ou bien il se produit une accoutumance progressive aux germes morbides par un contact quotidien et prolongé, comme dans certains villages où les autochtones boivent depuis leur enfance des eaux faiblement contaminées et qui n’ont point de typhoïde, alors que les personnes de passage peuvent contracter la maladie. Mais une telle immunité n’est jamais complète et une épidémie peut pourtant éclore parmi ces populations si la contamination des eaux augmente brusquement. Ou bien la maladie confère une immunité plus solide, mais seulement au prix de violentes réactions qui peuvent mettre les jours en danger. Toute la période fébrile, parfois longue, des maladies infectieuses traduit le travail difficile et pénible que l’organisme doit soutenir pour acquérir une immunité qui se manifeste par la convalescence.
C’est une affirmation purement gratuite que de prétendre qu’on peut produire une immunité efficace et durable en inoculant une toxine atténuée qui ne provoque que des réactions générales bénignes et fugaces. Si les effets sont proportionnels aux causes, cela ne saurait logiquement se concevoir. Pourtant le dogme des vaccinations est considéré aujourd’hui comme indiscutable et ses défenseurs se basent sur des statistiques qui montrent la diminution progressive et constante des maladies infectieuses classiques : variole, typhoïde, diphtérie. De là à attribuer ce résultat aux vaccinations, il n’y a qu’un pas qui fut franchi sans discussions sérieuses.
Si la diminution portait seulement sur les maladies contre lesquelles on vaccine, l’argument serait péremptoire, mais cette diminution progressive porte également sur des maladies contre lesquelles on ne vaccine pas, comme la pneumonie, par exemple, au point qu’il est rare aujourd’hui de pouvoir mon¬trer aux étudiants, dans les services hospitaliers, des formes classiques de pneumonie franche.
A quoi peut-on attribuer ce changement réactionnel des populations vis-à-vis des germes infectieux ? Simplement au changement des conditions de vie qui caractérise notre époque actuelle. La maladie aiguë est une réaction violente de l’organisme neuf ; elle se voit encore parmi les peuples qui vivent dans la nature et qui mangent ce qu’ils ont à leur portée. Aujourd’hui l’enfant de chez nous grandit et se développe dans un milieu bien différent du milieu naturel, même dans nos campagnes : atmosphère viciée par les fumées et chargée de produits toxiques; chauffage central, ondes électriques diverses (T.S.F., éclairage au néon, radio-activité, etc.), taudis sans oxygène suffisant, alimentation à base de produits toxiques qui, sous prétexte de raffinage (farine blanche, sucre, etc.), ont perdu certaines de leurs meilleures qualités et, sans doute, plus que tout cela, les aliments végétaux, blé, légumes forcés aux engrais chimiques, eu un mot tout ce qui nous éloigne de la Nature pour laquelle notre corps est fait. Ajoutez à cela les inquiétudes et les soucis, le surmenage scolaire, la vie trépidante de bureau, l’usage des autos et des tracteurs, ce qui a modifié très rapidement (en quelques années), le sens de nos réactions organiques en les émoussant par un travail forcé d’adaptation. Au lieu de réagir violemment contre ces multiples agressions toxiniques par la maladie aiguë, nous les subissons et nous nous y adaptons lentement dès notre enfance (1).
(1) Hans SELYE, professeur à l’Université de Montréal, a montré le caractère général de cette adaptation à l’agression, quand celle-ci est lente et continue. Cette théorie a été une révélation, pour l’école officielle, qui n’en a pas tiré encore toutes les conclusions.
Il ne faut pas croire que nous devenions plus résistants pour cela, au contraire, car si nos réactions violentes sont plus rares, elles prennent une allure chronique, torpide, et constituent la diathèse arthritique qui se généralise de plus en plus, parallèlement à la diminution des grandes maladies infectieuses.
C’est donc un fait : au fur et à mesure que nos conditions de vie s’éloignent de la vie naturelle pour laquelle nous restons adaptés, toute la pathologie humaine se modifie ; les grandes maladies tendent à disparaître pendant que la morbidité générale prend une autre forme et que, en particulier, le cancer et la poliomyélite augmentent. II est à remarquer que cette modification de la pathologie humaine se manifeste depuis les vingt à trente dernières années seulement et surtout chez les peuples « civilisés », précisément en même temps que les conditions générales de vie se sont profondément modifiées. C’est justement à ce moment que la pratique des vaccinations s’est généralisée auxquelles on a attribué bien à tort ce résultat. Ce qui paraît certain, c’est que, si les vaccinations ne sont que pour peu de chose dans la diminution des maladies infectieuses, elles contribuent grandement à l’augmentation des formes morbides chroniques en étant à l’origine de sycoses vaccinales dont nous avons étudié le processus, en apportant une intoxination supplémentaire. Les statistiques que les partisans des vaccinations avancent pour justifier leurs pratiques, valent qu’on s’y arrête pour un minutieux examen.
Vaccination antivariolique:
Pendant la période où la variole sévissait fortement en Angleterre, la vaccination jennerienne fut étendue à 85 % de la population. Il y eut cependant à Londres 4.102 cas de variole chez les vaccinés. Devant ces résultats décevants la faveur de la nouvelle méthode décrut rapidement, et en 1940 la proportion des vaccinés était tombée à 35%. Or, loin d’augmenter dans des proportions inverses, les cas mortels de variole tombèrent dans le même temps de 3.708 à 2. On put observer alors les résultats suivants : en 1942, à Swindon, lors d’une petite épidémie locale de variole il y eut 3 décès par la maladie et 12 décès consécutifs à des accidents causés par une vaccination accrue. De 1937 à 1944, il y eut en Grande-Bretagne, 21 cas de variole confirmée avec 3 décès et 60 cas d’encéphalite post-vaccinale avec 31 morts, soit dix fois plus de morts par la vaccination que par la maladie. En 1947, en Savoie, apparut une petite épidémie locale qui fit deux décès chez des vaccinés, puisque la vaccination est obligatoire en France. On décida aussitôt une revaccination massive qui donna de nombreux accidents, dont cinq décès ! En face d’un résultat aussi catastrophique, l’ordre fut donné d’arrêter les vaccinations !
Dans une population neuve comme celle du Congo, l’institution de la vaccination jennerienne a la valeur d’une expérience. Voici les résultats publiés par les rapports officiels de l’Hygiène Publique au Congo :
En 1929; 462.104 vaccinations, 1.337 malades, 27 décès.
De 1930 à 1934: 1.801.511 vaccinations, 3.253 malades, 108 décès.
Même constatation aux Iles Philippines où 95 % de la population est vaccinée. Cela n’empêcha pas en 1918 l’éclosion de 145.318 cas de variole avec 63.434 morts !
La faillite et la nocivité de la vaccination antivariolique sont démontrées par ces statistiques.
Vaccination antityphoïdique:
II est désormais classique de dire que le vaccin antityphoïdique a sauvé l’armée française en 1915, en enrayant la grave épidémie de typhoïde qui faisait fondre nos effectifs. Voyons encore les statistiques:
En novembre 1914, 14.000 soldats français avaient la typhoïde. C’est alors qu’on prit la décision de vacciner tous les hommes (décision du 2 nov, 1914). Le médecin général Vincent, inventeur d’un des vaccins préconisés, nous apprend dans son rapport que, pour des difficultés techniques, la vaccination ne put commencer qu’en février 1915, alors qu’on n’enregistrait plus que 8.600 cas. Le vaccin n’ayant pu être fourni en quantité suffisante, 40 % des hommes n’étaient pas encore vaccinés à la fin mars. Si l’on songe qu’il fallait trois semaines pour faire les trois piqûres et quinze autres jours pour acquérir l’immunité, qu’en outre la période d’incubation de la maladie est d’une douzaine de jours, on constate que l’efficacité de la vaccination n’a pu se faire sentir que fin avril 1915 ; or il n’y avait plus, à cette date, que 3.68O cas. Ainsi le vaccin arrivait au moment où l’épidémie était d’elle-même en voie d’extinction et ce résultat ne pouvait donc lui être attribué. Bien mieux, en mai 1915, alors qu’une grande partie des soldats auraient dû être protégés, on constate une augmentation du nombre des cas à 3.719, exactement comme si, sous l’influence de la vaccination la décroissance de la courbe s’était arrêtée. Mais, direz-vous, que serait-il advenu si l’on n’avait pas vacciné ? Ce qui est arrivé au cours de l’épidémie de typhoïde qui sévit dans l’armée allemande en 1870, alors qu’il n’y avait pas de vaccin. Cette épidémie fit une courbe exactement superposable à la courbe ci-contre et s’éteignit d’elle-même. Même courbe et même disparition de la typhoïde au cours de la guerre de Sécession. Aujourd’hui même on constate que la typhoïde a disparu surtout dans les pays où règne une bonne hygiène de l’eau et des vidanges. C’est ainsi qu’à New-York, où l’on ne vaccine pas, la mortalité est passée de 135 à 1 de 1906 à 1945, tandis qu’à Paris, où l’on vaccine, la mortalité est passée dans le même temps de 90 à 30. L’efficacité de la vaccination antityphoïdique est donc très discutable et ne repose que sur une équivoque.
Le vaccin antidiphté¬rique-antitétanique A.D.T:
On fait actuellement une grande propagande en faveur du vaccin A.D.T. qu’une récente loi a rendu obligatoire. Ses partisans proclament son efficacité incontestable et s’appuient pour cela sur des rapports comme celui du docteur Besson, Inspecteur général des Services Techniques de la Seine, qui dit que le nombre des cas de diphtérie déclarés à Paris est passé de 2.836 en 1925, à 164 en 1950. C’est exact, mais le vaccin y est-il pour quelque chose ? Regardons simplement la courbe de la maladie pour Paris, au cours de ces vingt-cinq années. Nous voyons d’abord que de 1922 à 1925 la maladie est déjà en régression très nette. En 1924, premiers essais de vaccination. Alors, au lieu de baisser, la courbe remonte brusquement à 2.836 cas en 1926. puis à 3.525 cas (chiffre jamais encore atteint) en 1928. La baisse reprend ensuite, car le nombre des vaccinés est peu important encore.
Mais en 1941 la vaccination devient obligatoire dans les écoles : dès l’année suivante la courbe remonte et bondit à 1.800 cas en 1943; elle plafonne à peu près à ce niveau pendant quelques années, pour reprendre ensuite sa descente normale. Ainsi on constate deux choses :
1°) c’est que, comme pour les autres maladies infectieuses, la diphtérie est en train de diminuer spontanément;
2°) que, chaque fois (comme pour la typhoïde) que l’on a commencé la vaccination le nombre des cas a augmenté.
Les mêmes constatations se font en dehors de chez nous : en Allemagne où la vaccination a commencé en 1926, le nombre des cas est passé en dix ans de 30.300 à 147.000 ! En Hongrie, où la vaccination était obligatoire depuis 1938, les cas de diphtérie, qui étaient de 4.927 en 1940 atteignirent 8.259 en 1943. A Guernesey, où l’on suspendit la vaccination pendant la guerre, on nota 6 cas en 4 ans, alors qu’à côté, dans l’île de Jersey, où l’on continua à vacciner, il y eut 277 cas en 1944 seulement. Mais tout dépend de la façon dont les statistiques sont présentées : on a cité, en effet, comme particulièrement démonstratif le cas de l’épidémie d’Ecosse de l’hiver 1941-42 qui prit un caractère rapidement envahissant. Devant le nombre important de cas, la vaccination générale des enfants fut décidée. Il y eut 794 décès chez les non vaccinés et 13 seulement chez les vaccinés. Cela semblerait prouver indiscutablement la valeur de la vaccination. Mais je me demande s’il ne s’agit pas là du même trompe l’oeil que pour l’épidémie de typhoïde de l’armée française en 1915 et si, par suite des délais nécessaires à la constatation de l’importance de l’épidémie, à la mise en œuvre d’une vaccination générale, à l’obtention de l’immunité chez les vaccinés (tout cela pouvant comporter plusieurs mois), le vaccin n’est pas arrivé alors que l’épidémie était sur le point de s’éteindre spontanément ? Tous ceux qui devaient succomber, ou presque, étaient morts avant la vaccination qui s’est appliquée, somme toute, aux sujets ayant déjà résisté victorieusement à la rapide contamination du début.
On peut prétendre, avec des statistiques, que la diphtérie a pratiquement disparu depuis le vaccin. A quoi donc attribuera-t-on la baisse encore plus spectaculaire de la mortalité par rougeole qui, à Paris, passe de 573 en 1928 à 48 en 1938
(soit 92 %) ? et celle de la scarlatine qui, dans le même temps, baisse de 86 % ? Pourtant on ne vaccine ni contre la scarlatine, ni contre la rougeole.
II faudrait pourtant qu’on aborde sérieusement cette question et que l’on ne se contente pas d’affirmations catégoriques. Ce n’est pas en prétendant seulement que les médecins qui s’opposent aux vaccinations sont « de dangereux illuminés ou des fanatiques» qu’on pourra faire avancer le problème. Et le public qui, en définitive, sert de champ d’expérience, a le droit de savoir que le principe des vaccinations reste toujours très discutable.
Le Tétanos:
Voyons le tétanos, cette maladie redoutable contre laquelle on ne manque pas de faire du sérum préventif à chaque fois qu’il y a blessure assez importante. Or la médecine officielle a établi qu’une première atteinte n’immunise pas ou que, tout au plus, l’immunité ne dépasse pas quinze jours. Comment donc un vaccin pourrait-il produire ce que la maladie elle-même ne peut faire ? Aussi a-t-on rapporté des cas de tétanos chez des vaccinés qui n’avaient point été protégés de la sorte.
On proclame l’efficacité du vaccin antitétanique par la quasi disparition du tétanos. Mais à quoi attribuer alors la disparition du bacille pyocyanique ou de celui de la gangrène gazeuse qui sévissaient dans les hôpitaux militaires de 1914, en même temps que le tétanos ? Pourtant on n’a jamais vacciné contre ces deux germes. Or chacun sait que ces microbes (tétanos y compris) ne se développent que dans des plaies fermées et chez des individus en état de moindre résistance (fatigue des débuts de la guerre, retraite de Charleroi). La disparition de ces germes est due tout simplement à la meilleure organisation du service de santé et aux meilleurs procédés de traitement des plaies. Le vaccin n’y est absolument pour rien. Si l’on songe d’ailleurs au nombre considérable de plaies par piqûres d’instruments souillés de terre ou de fumier qui ne sont vues par aucun médecin et ne reçoivent pas de sérum, on pourrait s’étonner que le quart de la population n’ait pas contracté le tétanos, si le danger était ce qu’on a dit.
Ainsi les vaccinations les plus courantes semblent peu efficaces et l’on peut croire que la théorie qui leur a donné naissance a été prise dans un sens trop absolu. Une maladie factice, comme l’est une vaccination, tellement atténuée qu’elle n’a plus aucun de ses symptômes classiques, ne peut donc conférer qu’une immunité atténuée. C’est la logique même.
Le B.C.G.:
Ce que nous avons dit de la tuberculose et du tuberculinisme permet déjà d’avoir une idée sur la valeur du B.C.G. Il s’agit là d’un germe différent de tous les autres et il est possible que le B.C.G. se montre efficace contre certaines formes aiguës et relativement rares, dues à un essaimage brutal du virus héréditaire ou à une contamination massive et tout à fait exceptionnelle dans les premiers jours de la vie de l’enfant. Par contre, le B.C.G. est inefficace contre les formes tardives et chroniques de l’adulte, puisque, malgré la vaccination le nombre des tuberculeux dépistés par les dispensaires ne cesse d’augmenter. La notion d’un tuberculinisme endogène pourrait expliquer d’ailleurs qu’on ne saurait être vacciné contre des éléments provenant de ses propres tissus. Ce qui est certain, en tous cas, et de multiples observations le démontrent, c’est que le B. C. G. est capable de provoquer l’essaimage du virus dans tout le système lymphatique: les poussées ganglionnaires, parfois les abcès froids, ainsi que le virage de la cuti-réaction au positif en sont les preuves. Là encore le dogme de l’efficacité du vaccin ne s’ap¬puie pas sur des faits indiscutables.
D’ailleurs, comme pour toutes tes autres maladies, la mortalité par tuberculose est en diminution considérable dans le monde, bien que les dispensaires voient augmenter le nombre des malades. D’après Jay Meyers, professeur de Phtisiologie à l’Université de Minnesota, cette diminution est tout à fait indépendante de l’emploi du B.C.G. Voici ce que dit ce praticien :
«Au Danemark, où le B. C.G. a été largement employé, la mortalité est tombée en trente ans de 174 à 30 pour 100.000 habitants. Mais en Islande où les conditions sont ana¬logues elle est descendue en vingt ans de 203 à 26 pour 100.000, sans B.C.G.
A Rio de Janeiro la mortalité s’est abaissée chez les adultes non vaccinés, mais elle a augmenté chez les enfants inoculés avec le B.C.G.»
Devant des résultats aussi troublants, a-t-on le droit d’ériger l’efficacité du B.C.G. en un dogme tellement incontestable que la vaccination ait été rendue légalement obligatoire ? Nous ne le croyons pas et, puisque le problème a été porté sur le plan parlementaire, notre conscience nous oblige à faire connaître nos doutes et nos craintes aux parents et aux éducateurs qui, en fin de compte, élisent les députés.
2°) Les vaccinations sont-elles sans danger ?
Le drame se réduirait à peu de choses si les vaccinations étaient inoffensives ; malheureusement elles sont dangereuses, comme nous allons le voir et, là encore, le public a le droit d’être informé. Nous avons vu que la vaccination antivariolique est susceptible de produire des encéphalites mortelles qu’on n’a certes pas toutes dénombrées, car on ne les rattache pas toujours à leur cause. Mais on peut affirmer qu’aujourd’hui les décès dus au vaccin sont beaucoup plus nombreux que ceux dus à la maladie.
Tous les soldats connaissent les accidents parfois très graves qui suivent la vaccination antityphoïdique au régiment, mais connaîtra-t-on jamais le nombre de morts que cette pratique a provoqué !
Les accidents récents consécutifs à la vaccination anti-diphtérique-tétanique (A.D.T.) à Libourne, dans la Marne et ailleurs sont encore dans toutes les mémoires. Il s’agissait de l’apparition soit au lieu d’injection, soit dans les ganglions voisins d’abcès froids dans lesquels on a trouvé du bacille tuberculeux. L’étonnement fut grand de trouver ce bacille qui n’existe point dans les ampoules de vaccin A. D. T. et l’on a imaginé des explications dont aucune ne résiste à un sérieux examen. Que le bacille de Koch ait été introduit accidentellement avec la seringue, cela pourrait se faire dans un cas isolé, bien que ce bacille ne puisse vivre dans le milieu formolé du vaccin ; mais que de tels faits se soient rencontrés un peu partout, soit en série, soit isolément, élimine cette hypothèse. On s’est pourtant arrêté à cette conclusion. Faute d’autre explication, car on n’a jamais retenu l’hypothèse d’une main criminelle se promenant pendant des années à travers la France et contaminant (je ne sais comment) une ampoule ici ou là ! Je m’étonne qu’on ait même pu imaginer pareille histoire rocambolesque ! En somme, on n’en est resté qu’à des conjectures faute de savoir que la tuberculose est une maladie à virus, comme nous l’avons exposé plus haut, et que ce virus, dont la présence constitue non point la maladie tuberculeuse, mais l’état latent tuberculinique, est capable d’entrer en mutation et d’aboutir à la forme bacillaire, à l’occasion d’un choc humoral. Or, toutes vaccinations, surtout celles qui se pratiquent par injections sous-cutanées, provoquent un choc humoral puisqu’elles sont justement destinées à mettre en branle le processus d’immunité qui n’est autre qu’une crise anaphylactique. Il se produit alors des réactions en série dont l’importance et la généralité ne sont pas en rapport avec la quantité de vaccin injecté. Il y a une réaction de défense contre les protéines étrangères ainsi introduites dans les humeurs, sans produire cependant une immunité véritable et solide vis-à-vis du germe virulent, puisque le germe utilisé ou sa toxine ont une virulence presque nulle. La réaction est analogue à celle que déclenche le sérum de cheval (sérum antitétanique ou antidiphtérique), en moins spectaculaire cependant, car la dose est moins forte. Elle suffit pour¬tant à provoquer dans de nombreux cas un essaimage du virus tuberculinique latent, comme on le constate quand on se donne la peine d’interroger et d’examiner longuement son malade. Je pourrais en fournir de nombreuses observations, qui ne sauraient avoir leur place ici.
Rien d’étonnant, par conséquent, à ce qu’apparaisse du bacille de Koch dans du pus d’abcès consécutif à une vaccination A.D.T. Je soutiens, en outre, qu’il est absolument impossible de prévoir quels seront les sujets susceptibles de faire de pareils accidents. La cuti-réaction n’a, ici, aucune valeur puisque, comme nous l’avons vu, elle peut être négative, malgré la présence dans le tissu réticulaire hépatique du virus tuberculinique à l’état latent.
Je pourrais répéter la même chose concernant le B.C.G. Ce vaccin contient des bacilles de Koch dont la virulence a été atténuée par repiquages successifs et, bien que tout récemment encore on ait affirmé que cette race bacillaire ne présentait plus aucun danger, des observations ont été publiées (dont une par un professeur de Faculté) prouvant que les bacilles du vaccin avaient incontestablement causé le décès, car la trace en a été retrouvée à l’autopsie dans les lésions mortelles. On a cité également des morts par méningite tuberculeuse consécutive au B.C.G. Ces cas douloureux, bien qu’indéniables, sont cependant une infime minorité. Mais beaucoup plus nombreux sont les cas ou des enfants ont été fragilisés par le B.C.G. La cuti qui devient positive est une preuve d’une tuberculisation généralisée. Des réactions ganglionnaires se produisent souvent avec transformation de l’état general : l’origine tuberculinique peut en être affirmée par le fait que ces enfants, lorsqu’ils sont à la période de croissance, voient leur constitution se modifier et prendre l’apparence « phosphorique » des prédisposés. Nous en avons observé plusieurs cas très nets.
Les vaccins et les sérums facteurs de sycose :
Les cas graves ou mortels provoqués par la vaccination ou les sérums sont, à la vérité, peu nombreux, eu égard au grand nombre de vaccinations et, bien que ce soit encore trop, on pourrait à la rigueur les accepter comme un risque nécessaire, si l’efficacité de ces pratiques était certaine.
Ce n’est déjà pas le cas. Mais beaucoup plus nombreux sont les troubles chroniques, que nous avons décrits sous le nom de sycose, et qui contribuent à la diminution de notre race. Il y a bien assez de causes inhérentes à notre « civilisation » d’abâtardissement de nos générations, sans y ajouter l’action des vaccins. Nous fabriquons ainsi des séries d’arthritiques, nous emplissons les services hospitaliers de cancers infantiles, et probablement nous favo¬risons l’extension « mystérieuse » de la poliomyélite. En un mot, nous remplaçons un danger par un autre beaucoup plus général, beaucoup plus important au point de vue social. Autrefois les maladies aiguës opéraient une sorte de sélection naturelle, mais la race restait saine et forte : aujourd’hui les maladies aiguës tendent à disparaître, mais nous voyons se constituer une race de névrosés, de rhumatisants chroniques, de cancéreux, de vieillards prématurés. Reste à savoir ce qui vaut le mieux.
Nous pourrions trouver la réponse à cette question dans l’exemple que nous donne la Nature, aux lois de laquelle nous n’avons jamais pu nous soustraire sans provoquer des catastrophes. Dans l’ensemble harmonieux des forces de l’univers, où les croyants verront l’œuvre de Dieu, l’homme veut faire «cavalier seul», s’affranchir des contraintes que notre condition nous impose, en un mot se substituer à son Créateur en voulant faire mieux que Lui. Œuvre singulièrement orgueilleuse et fille du péché originel, dont le mythe de la pomme et de ce qui s’en suivit nous apprend l’infaillible dénouement.
Et lorsqu’Hahnemann retrouvait, après Hippocrate, le sens véritable de la médecine, celui qui utilise les forces bénéfiques cachées dans tout ce qui nous entoure, et telles qu’elles se présentent à nous, sans autres artifices que de les diluer suffisamment pour en supprimer ce qu’elles ont d’excessif, ce génial créateur de l’Homéopathie restait dans les limites que Dieu nous a fixées. Aussi l’Homéopathie peut-elle traverser les années et les siècles sans avoir à changer sa doctrine ou modifier ses méthodes. Elle reste invariablement la vraie médecine, celle qui est incapable de nuire, celle qui est toujours capable de guérir, parce qu’elle est et sera toujours naturelle et humaine.
Un commentaire
Bonjour Daniel,
Faudrait relire cet article car il est farçi de fautes de frappes, de traits d’union, notamment.